Rabat : une future école espagnole sur un terrain offert par le roi Mohammed 6

Le quartier Hassan, à Rabat, verra prochainement l’émergence d’un nouvel établissement scolaire espagnol, destiné à répondre à la demande croissante d’enseignement hispanophone au Maroc. Prévu pour ouvrir ses portes en 2026, ce collège sera situé rue Khénifra et pourra accueillir jusqu’à 1 000 élèves. Il s’étendra sur une superficie de 20 000 m² et couvrira l’ensemble des cycles d’enseignement non universitaire, offrant ainsi un cursus complet conforme au système éducatif espagnol. Cet établissement vise à garantir aux élèves une formation de qualité dans un environnement moderne et adapté aux nouvelles exigences pédagogiques.

Le projet, initialement budgétisé à 17,3 millions d’euros en 2021, a fait l’objet d’une réévaluation financière, portant son coût final à 21,6 millions d’euros. Cette augmentation reflète la volonté de l’Espagne de doter Rabat d’une infrastructure scolaire à la hauteur de ses ambitions éducatives. Cet investissement significatif permettra la mise en place d’un cadre d’apprentissage optimisé, intégrant des installations modernes et des équipements pédagogiques de pointe, afin d’assurer aux élèves une expérience éducative enrichissante et conforme aux standards internationaux.

L’initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la coopération éducative entre l’Espagne et le Maroc. En développant cet établissement, l’Espagne cherche à accroître son rayonnement culturel et linguistique au sein du royaume, tout en consolidant les liens historiques et académiques qui unissent les deux pays. Le futur collège remplacera l’actuel Colegio Español de Rabat, qui fonctionne sous l’autorité du ministère espagnol de l’Éducation et qui accueille aujourd’hui 764 élèves. Ce transfert vers une nouvelle structure plus spacieuse et mieux équipée répond à la nécessité d’offrir aux élèves un cadre plus adapté à leur épanouissement scolaire et personnel.

La concrétisation de ce projet représente un enjeu majeur pour le gouvernement espagnol, qui s’est engagé à respecter des délais précis fixés en concertation avec les autorités marocaines. En effet, Madrid dispose d’un délai de deux ans pour lancer la construction, faute de quoi le terrain alloué par le roi Mohammed VI pourrait être réattribué. Ce paramètre confère au projet une dimension stratégique, rendant impératif le respect du calendrier afin de sécuriser définitivement l’emplacement et d’assurer la pérennité de cette nouvelle institution éducative.