vendredi, novembre 1, 2024
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L’enquête de l’espionnage téléphonique sur Sánchez a été classée

PEGASUS : LA JUSTICE ESPAGNOLE CLASSE L’ENQUÊTE DE L’ESPIONNAGE TÉLÉPHONIQUE SUR PRÉSIDENT DU GOUVERNEMENT D’ESPAGNE

La justice espagnole a décidé de clore l’enquête sur l’espionnage des téléphones de Pedro Sánchez et des ministres de la Défense et de l’Intérieur à l’aide du logiciel israélien Pegasus, ouverte il y a un an.

Selon les médias espagnols, le juge d’instruction qui était chargé de l’affaire a justifié cette décision par le refus absolu d’Israël de coopérer à l’enquête.

Malgré les quatre commissions rogatoires envoyées par l’Espagne en Israël, le gouvernement israélien a ignoré toutes les demandes de coopération, a déploré le juge de l’Audience nationale de Madrid, José Luis Calama.

Cette décision de classer l’affaire va à l’encontre des recommandations qui ont été formulées par le Parlement européen dans le rapport de la Commission d’enquête sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus.

Publié le 15 juin, ce rapport a exhorté le gouvernement espagnol dirigé par Pedro Sánchez à poursuivre ses investigations sur l’utilisation de logiciels espions contre le Premier ministre et les membres du gouvernement, et à rendre ses conclusions publiques conformément à la législation en vigueur.



En mai 2022, le gouvernement espagnol avait annoncé que les téléphones du chef de l’exécutif et des ministres de la Défense et de l’Intérieur avaient été espionnés à l’aide du logiciel israélien Pegasus.

L’opposition et le Parlement européen avaient pointé du doigt le Maroc, mais aucune preuve tangible n’a été fournie pour étayer ces allégations.

Le 8 mai dernier, le Parti populaire (PP) avait demandé au Président du gouvernement d’Espagne Pedro Sánchez d’être plus transparent sur le rôle présumé du Maroc.

Le parti d’opposition de droite avait même établi un lien fallacieux, une pure extrapolation, entre le soutien de Pedro Sánchez au plan marocain d’autonomie pour le Sahara marocain et cette « affaire ».

Malgré les efforts de l’Espagne pour enquêter sur cette affaire d’espionnage, le manque de coopération d’Israël a rendu difficile voire impossible la poursuite de l’enquête.

Cela soulève des questions sur la protection de la vie privée des responsables politiques et met en évidence les défis auxquels sont confrontés les pays dans la lutte contre les activités d’espionnage électronique.