Israël-Palestine-Liban : le Maroc impliqué dans un plan de paix ?
Israël-Gaza-Liban : le Maroc impliqué dans un « plan de paix » ?
Le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, a récemment présenté un plan diplomatique ambitieux visant à répondre à la situation sécuritaire et politique critique au Moyen-Orient. Cette initiative, dévoilée lors de la conférence Stratégies de l’espoir à Tel-Aviv, vise à instaurer une paix durable en s’attaquant simultanément aux conflits en cours à Gaza et au Liban, tout en renforçant les relations régionales et internationales. Yaïr Lapid a souligné que ce projet repose sur une approche pragmatique et régionale, combinant efforts humanitaires, diplomatie et coopération multilatérale, notamment avec des pays comme le Maroc, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Le point de départ de l’initiative consiste en une trêve temporaire de six mois dans les zones de conflit, accompagnée de la libération des otages détenus par des groupes armés dans la bande de Gaza. Pendant cette période, une force multinationale comprenant des acteurs arabes, dont le Maroc, travaillerait de concert avec l’Autorité palestinienne pour superviser une assistance humanitaire et engager un programme de reconstruction à Gaza. Cette reconstruction inclurait la remise en état des infrastructures de base, des logements et des services essentiels pour la population. Yaïr Lapid a insisté sur le fait qu’Israël s’engagerait à ne pas réoccuper Gaza ni maintenir une présence militaire prolongée dans le sud du Liban, soulignant que ce retrait conditionnel est essentiel pour regagner la confiance des acteurs régionaux.
Sur le plan régional, Yaïr Lapid propose la tenue d’une conférence internationale organisée sous l’égide de l’Arabie saoudite, rassemblant Israël, les États-Unis et plusieurs pays arabes. Cette rencontre aurait pour but de poser les bases d’une coopération stratégique, de définir des mécanismes communs de sécurité et de promouvoir la stabilité régionale. L’objectif est également de renforcer les Accords d’Abraham, qui ont marqué un tournant dans les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, tout en explorant de nouvelles opportunités de normalisation avec des acteurs majeurs comme l’Arabie saoudite.
Un aspect clé du plan concerne le Liban, où le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, propose le retrait des forces du Hezbollah de la frontière israélienne, ces dernières étant remplacées par une présence renforcée de l’armée libanaise. Cette transition serait soutenue par des partenaires internationaux tels que les États-Unis et la France, qui fourniraient un appui financier et technique pour stabiliser la région. Concernant Gaza, une administration civile internationale serait mise en place, avec une participation active des acteurs régionaux et internationaux, y compris l’Égypte, l’Union européenne et les États-Unis. L’Autorité palestinienne jouerait un rôle symbolique mais important dans cette gouvernance transitoire.
L’initiative aborde également les tensions avec l’Iran. Yaïr Lapid propose une coordination régionale et internationale pour limiter l’influence iranienne dans la région, notamment en contrant les ambitions nucléaires de Téhéran. Cette approche s’inscrit dans une perspective plus large de renforcement de la sécurité collective et de protection des intérêts stratégiques des alliés d’Israël.
Enfin, Yaïr Lapid ambitionne de relancer les négociations sur une solution à deux États, considérée comme la seule issue viable pour résoudre durablement le conflit israélo-palestinien. Selon lui, cette séparation politique entre Israël et les Palestiniens est essentielle pour garantir une coexistence pacifique et ouvrir la voie à une prospérité régionale.
Cette initiative intervient dans un contexte de tensions internes en Israël, où Yaïr Lapid n’a pas hésité à critiquer le gouvernement actuel, accusé de prioriser des intérêts politiques au détriment de la stabilité régionale. Il a souligné que ce plan représente une opportunité historique pour transformer le Moyen-Orient et répondre aux aspirations de paix et de sécurité partagées par les populations de la région. Le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, a également appelé à un engagement accru des États-Unis, qu’il perçoit comme un acteur clé pour faire avancer cette vision ambitieuse.
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