jeudi, novembre 14, 2024
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Médecine : fin de la grève des étudiants après 11 mois de boycott

Médecine : fin de la grève des étudiants après 11 mois de boycott

Après près de 11 mois de grève et de manifestations, les étudiants en médecine du Maroc ont enfin réintégré les amphithéâtres suite à la signature d’un protocole d’entente avec les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé. Ce protocole, signé le jeudi 8 novembre, a été conclu sous la supervision du Médiateur du Royaume, mettant fin aux tensions qui paralysaient les facultés de médecine et de pharmacie depuis décembre 2023. Cette entente marque un tournant majeur dans un conflit qui avait suscité de vives inquiétudes quant à l’avenir de la formation médicale dans le pays.

Contexte de la crise étudiante
Depuis décembre 2023, les étudiants en médecine contestaient plusieurs décisions, notamment la réduction de la durée d’études et des stages, jugée inappropriée pour leur préparation professionnelle. Ils ont organisé de multiples grèves et assemblées générales, manifestant leur mécontentement face aux réformes qui, selon eux, menaçaient la qualité de leur formation et leurs perspectives de carrière.

Contenu de l’accord
Les négociations ont abouti à des concessions majeures de la part du gouvernement. Selon le quotidien arabophone Al Akhbar, ans son édition du week-end des 9 et 10 novembre, cet accord respecte plusieurs des revendications des étudiants, parmi lesquelles :

La durée d’études : L’une des principales avancées réside dans la durée des études. Les étudiants inscrits avant le 13 mars 2023, date de la mise en place de la réduction de la durée d’études, conserveront un cursus complet de sept ans. En revanche, les promotions qui entreront après cette date suivront un parcours de six ans, auquel s’ajoutera une année de stages de trois mois dans divers services hospitaliers, garantissant ainsi leur exposition pratique nécessaire.
Les conditions de stage : L’accord insiste également sur une meilleure organisation des stages pratiques et sur le maintien des conditions qui assurent aux étudiants une formation complète et approfondie sur le terrain. Ces stages, décisifs pour la pratique future des médecins, seront structurés de manière à couvrir un large éventail de spécialités et à garantir une qualité d’encadrement accrue.

Réaction des étudiants et supervision du Médiateur du Royaume
Le processus de négociation a bénéficié de l’implication du Médiateur du Royaume, qui a joué un rôle crucial dans la résolution du conflit. Ce dernier a salué la réactivité et la coopération des différentes parties, en mettant en avant la participation active des ministères concernés, des doyens de faculté, des représentants des professeurs, ainsi que des organisations de la société civile. Cette médiation a permis de déboucher sur un consensus qui, en plus de garantir les droits des étudiants, répond aux objectifs stratégiques du système de santé marocain.

Répercussions de l’accord
Ce retour en cours marque la fin des protestations et devrait pacifier le climat dans les établissements de formation médicale. Selon les déclarations du Médiateur, cette entente permettra aux étudiants de reprendre sereinement leur cursus, tout en préservant les standards de qualité de la formation médicale au Maroc. Par ailleurs, le Médiateur a souligné l’importance de maintenir un dialogue constructif et de poursuivre les efforts pour consolider le système de santé national, en développant ses infrastructures et en renforçant la souveraineté nationale en matière de soins de santé.

Perspectives futures
Les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, en collaboration avec les institutions académiques, se sont engagés à surveiller l’application de cet accord pour garantir une formation médicale de qualité et, éventuellement, envisager d’autres réformes adaptées aux besoins évolutifs du secteur de la santé au Maroc. Les étudiants, de leur côté, ont exprimé leur satisfaction quant à la résolution de la crise, bien qu’ils restent vigilants sur la mise en œuvre effective des engagements pris par les autorités.