jeudi, novembre 14, 2024
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Le Maroc met en garde l’Algérie

Le chef de la diplomatie marocaine met en garde l’Algérie

Lors de son discours devant la Commission des Affaires étrangères, de la Défense nationale, des Affaires islamiques, de la Migration et des MRE, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a émis un avertissement fort à l’égard de l’Algérie belliqueuse, soulignant une montée des hostilités qui pourrait mener à une confrontation militaire avec le Maroc. Ce message survient en réponse à des signes inquiétants d’escalade militaire de la part de l’Algérie, observés au lendemain des propos prononcés par le roi Mohammed 6, qui a adressé des messages à l’Algérie et pointé du doigt la politique d’« ennemi historique » souvent entretenue par Alger pour détourner l’attention des crises internes.

Contexte de tensions croissantes
Le discours du chef de la diplomatie marocaine intervient dans un contexte où les tensions sont exacerbées par le soutien international de plus en plus affirmé pour la position marocaine sur le Sahara atlantique marocain. La reconnaissance de la souveraineté marocaine sur cette région par des puissances comme la France, ainsi que l’appui des États-Unis et de plusieurs pays européens, isole davantage l’Algérie dans sa position, poussant peut-être le régime à envisager une stratégie d’escalade militaire. Selon le ministre marocain des Affaires étrangères, l’Algérie aurait des « indicateurs de velléités belliqueuses », se montrant prête à initier une confrontation armée dans la région pour contrer les récents acquis diplomatiques marocains.

La course aux armements
L’augmentation du budget militaire de l’Algérie est une des preuves de cette montée en puissance. Le budget de défense pour 2025 atteint 25 milliards de dollars, marquant une nette progression par rapport aux 18 milliards en 2023. Ce gonflement des dépenses militaires vise à renforcer les capacités de l’armée algérienne, qui tente de garder une avance régionale sur le Maroc, notamment en modernisant son arsenal militaire (traditionnellement alimenté avec des armes russes obsolètes) . De son côté, le Maroc a également intensifié ses investissements dans le secteur de la défense, en diversifiant ses fournisseurs d’armement, incluant les États-Unis, la France, et récemment Israël, à la suite de l’accord de coopération militaire signé en 2021. Depuis cet accord, Rabat s’efforce de construire une industrie militaire nationale et de renforcer ses Forces Armées Royales en équipements de pointe avancés, notamment dans les domaines de la défense aérienne et des technologies de surveillance.

Les objectifs internes de l’Algérie
La stratégie d’escalade d’Alger pourrait également être interprétée comme une tentative de détourner l’attention des citoyens algériens des problèmes intérieurs grandissants. Depuis les mouvements du Hirak de 2019, l’Algérie est en proie à des troubles sociaux et politiques, aggravés par des pénuries de produits de première nécessité et une crise économique profonde. En instrumentalisant la question du Sahara atlantique marocain pour désigner un « ennemi extérieur », Alger cherche peut-être à rallier le soutien national et à maintenir la stabilité interne malgré les défis socio-économiques.

Un changement de ton de la diplomatie marocaine
L’avertissement de Nasser Bourita marque une rupture dans l’approche marocaine traditionnellement portée sur le dialogue et la « main tendue » envers l’Algérie. Si Rabat continue de prôner le dialogue, ce discours ferme montre une prise de conscience accrue des risques de dérapages militaires dans la région, les autorités marocaines s’engageant à défendre leur territoire face à toute agression potentielle. Cette mise en garde intervient dans un contexte géopolitique où le Maroc, avec le soutien de puissances internationales, renforce sa position sur la scène diplomatique et militaire, se préparant à contrer toute manœuvre hostile de la part de l’Algérie.




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