Des Algériens veulent la réouverture des frontières avec le Maroc
Des Algériens souhaitent la réouverture des frontières avec le Maroc
Les appels de citoyens algériens pour un retour à des relations apaisées avec le Maroc se multiplient sur les réseaux sociaux. Des vidéos partagées principalement sur Instagram et TikTok montrent des activistes algériens demandant la réouverture des frontières terrestres et le rétablissement des liens diplomatiques entre les deux pays. Cette mobilisation se fait dans un contexte tendu depuis la rupture des relations diplomatiques, décidée par l’Algérie en 2021. À l’époque, le gouvernement algérien avait justifié cette décision par des « actes hostiles » attribués au Maroc, renforçant un climat de défiance entre les deux États.
Depuis lors, et malgré les tensions, le roi Mohammed VI a exprimé à de nombreuses reprises sa politique de la main tendue, de rapprochement, et sa volonté d’entamer un dialogue constructif avec l’Algérie. Il a souligné que le Maroc souhaite maintenir une relation fraternelle et coopérative avec son voisin, précisant que le Royaume n’a aucunement l’intention de représenter une menace pour l’Algérie.
Parmi les voix qui défendent un apaisement des relations entre les deux pays, Oualid Kebir, un opposant et analyste algérien, affirme que de nombreux Algériens aspirent à tourner la page et à renouer des liens amicaux avec le Maroc. Il critique la campagne médiatique et politique du régime algérien, qui s’emploie à présenter le Maroc comme un ennemi. Selon lui, cette rhétorique hostile ne reflète pas les aspirations d’une grande partie de la population algérienne. Il ajoute que le régime algérien s’isole de plus en plus sur la scène internationale, surtout après la récente résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la question du Sahara marocain, qui renforce le soutien à la souveraineté marocaine.
Oualid Kebir souligne également l’importance de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara atlantique par des pays influents comme les États-Unis, l’Espagne et la France. Selon lui, cette dynamique internationale a alerté les dirigeants algériens sur le risque d’une résolution imminente du conflit en faveur du Maroc. L’opposant et analyste algérien estime que le régime algérien a épuisé toutes ses options diplomatiques et qu’il se retrouve de plus en plus isolé sur la question du Sahara. Cette prise de conscience serait, selon lui, un pas vers une solution politique au conflit, d’autant que la crédibilité de l’Algérie sur cette question se trouve amoindrie au sein de la communauté internationale.
Ce contexte encourage les appels de la société civile algérienne, qui voit dans un rapprochement avec le Maroc une opportunité de développement mutuel. Beaucoup d’Algériens considèrent en effet que la réouverture des frontières permettrait de relancer les échanges économiques, sociaux et culturels entre les deux pays, contribuant ainsi à une stabilisation régionale dans le Maghreb.