Le magazine américain National Geographic fait l’éloge de Oualidia

National Geographic propose dans un article une exploration de la ville d’Oualidia, située sur la côte atlantique marocaine, et de son environnement unique, encore largement méconnu du grand public, notamment des touristes étrangers. Ce carnet de voyage met en lumière les nombreuses facettes de cette petite ville côtière, offrant un aperçu complet de ses attractions naturelles, de son industrie ostréicole en pleine expansion, et de sa riche biodiversité.

Oualidia, située à environ 190 kilomètres au nord d’Essaouira, est particulièrement connue pour son industrie ostréicole florissante. Malgré sa petite taille et son aspect tranquille, cette ville joue un rôle majeur dans la production d’huîtres au Maroc, aux côtés de Dakhla, l’autre centre de culture ostréicole majeur du pays. La lagune de marée, située au cœur de la ville, est un véritable joyau naturel, offrant des conditions idéales pour l’élevage des huîtres. Protégée des courants violents de l’Atlantique par un banc de sable, la lagune bénéficie d’eaux calmes et riches en nutriments, propices au développement des mollusques.

Le dédale de rues tranquilles d’Oualidia mène à des marchés où les fruits de mer sont à l’honneur. Des cabanes blanchies à la chaux, situées sur la corniche, proposent aux visiteurs des huîtres fraîches et d’autres fruits de mer locaux comme les coques, palourdes et escargots de mer géants. Les étals sont disposés avec soin, souvent agrémentés de citrons et de petites bouteilles de sauce Tabasco, pour une dégustation à même le bord de mer. Cette activité culinaire, simple mais authentique, constitue l’un des charmes distinctifs de la ville, attirant aussi bien les locaux que les voyageurs en quête de saveurs marines.

Ce qui fait d’Oualidia un lieu vraiment spécial, c’est sa lagune unique, reconnue comme site d’importance internationale par la Convention de Ramsar, qui protège les zones humides à travers le monde. La lagune n’est pas seulement un lieu de production pour les huîtres, mais aussi un écosystème complexe qui abrite une grande diversité d’espèces animales et végétales. Les eaux protégées offrent un refuge à de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs, qui y trouvent une abondante nourriture, constituée de vers, de poissons et de crevettes.

Accompagné de Nabil El Bahri, un guide local passionné d’ornithologie, le journaliste de National Geographic part à la découverte des merveilles naturelles d’Oualidia à bord d’un petit bateau. En traversant la lagune, ils observent une flottille de bateaux de pêche aux couleurs vives, transportant des familles locales vers les plages plus éloignées. Au fur et à mesure que l’embarcation s’éloigne des zones fréquentées, les baigneurs laissent place à des installations ostréicoles, avec des tables disposées pour la dégustation en plein air.

Mais ce n’est pas tout : en remontant vers les parties les plus reculées de la lagune, l’atmosphère devient encore plus sereine. Les amateurs de faune y trouveront un véritable paradis pour l’observation des oiseaux. Le guide fait remarquer la présence de hérons cendrés, de spatules et de sternes, tandis que des flamants roses se déplacent gracieusement dans les eaux peu profondes. Ces flamants, dont la couleur rose si caractéristique est due à leur régime alimentaire à base de crevettes, sont l’une des principales attractions de la lagune pour les ornithologues et les amoureux de la nature. Oualidia se situe sur un important couloir migratoire pour de nombreuses espèces d’oiseaux, qui voyagent d’Espagne au Sénégal, faisant de ce lieu une halte précieuse.

En plus de ses attraits naturels, Oualidia a une longue histoire de lien étroit avec la mer. Cette relation se reflète dans la vie quotidienne de ses habitants, qui se consacrent à la pêche et à la culture ostréicole, mais aussi dans l’importance qu’elle accorde à la protection de son environnement. La lagune d’Oualidia n’est pas seulement une zone de production alimentaire, elle est aussi une réserve fragile, où chaque élément de l’écosystème joue un rôle vital. Les habitants et les autorités locales sont conscients de la valeur de ce patrimoine, et travaillent activement à sa préservation.

Le séjour à Oualidia ne serait pas complet sans une immersion totale dans son cadre relaxant. Le magazine décrit avec enthousiasme les expériences offertes par certains hôtels de luxe de la région, comme La Sultana Oualidia, où les visiteurs peuvent profiter de vues imprenables sur la lagune tout en se détendant dans un cadre de sérénité absolue. Le journaliste raconte son petit-déjeuner au bord de la lagune, où il a pu observer un ramasseur de palourdes en pleine action, accompagné d’aigrettes blanches fouillant les bassins à marée basse. Ce contact direct avec la nature constitue l’un des plaisirs uniques d’Oualidia, où l’environnement et la culture locale cohabitent harmonieusement.

Le contraste frappant entre les eaux calmes de la lagune et la fureur de l’océan Atlantique est une autre caractéristique qui rend ce lieu si spécial. Depuis la plage qui longe la lagune, le visiteur peut grimper sur les rochers pour apercevoir, au-delà du banc de sable, l’océan agité. Les vagues y déferlent avec force, créant un spectacle à la fois grandiose et intimidant, en contraste avec le calme paisible de la lagune protégée.

Ce cadre naturel offre de nombreuses opportunités d’activités pour les visiteurs. En plus des balades en bateau, le kayak est l’un des moyens les plus populaires pour explorer les recoins de la lagune. Cette pratique permet de s’immerger dans le silence et la tranquillité des eaux, loin du tumulte des villes et des plages bondées.

L’article de National Geographic ne laisse aucun doute quant à l’attrait unique d’Oualidia. Ce petit village côtier, méconnu des circuits touristiques de masse, recèle un potentiel immense pour les amateurs de nature, de calme et de produits de la mer. Sa lagune exceptionnelle, son industrie ostréicole de renom et sa biodiversité en font une destination incontournable pour ceux qui cherchent à sortir des sentiers battus au Maroc. Le récit du magazine américain capture avec précision l’essence de ce lieu magique, un coin tranquille où la nature, l’artisanat local et la culture marocaine se rencontrent dans un équilibre parfait.