Sahara occidental marocain : la France réaffirme sa position
Sahara occidental marocain : la France réaffirme sa position
Dans un communiqué publié après la rencontre entre le président français Emmanuel Macron et le chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch, qui s’est tenue le jeudi 15 août en marge des cérémonies marquant le 80e anniversaire du débarquement de Provence, l’Élysée a réaffirmé que l’avenir du Sahara occidental est indissociable de la souveraineté marocaine. Cette déclaration consolide la nouvelle position officielle de la France, malgré les vives réactions et les « menaces » en provenance de l’Algérie.
Ce communiqué survient à peine deux semaines après que la France a officialisé un changement majeur dans sa position concernant le conflit autour du Sahara occidental marocain. Dans cette nouvelle approche, la France reconnaît clairement la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud et soutient l’option d’autonomie proposée par Rabat comme étant « la seule » solution réaliste et durable à ce différend artificiel. Le communiqué de l’Élysée, daté du 15 août, réitère les termes d’une lettre envoyée par Emmanuel Macron au roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône. Le texte souligne de nouveau que, pour la France, « le présent et l’avenir du Sahara occidental » s’inscrivent « dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Lors de leur rencontre, Emmanuel Macron et Aziz Akhannouch ont exprimé leur satisfaction quant à la solidité et à la profondeur du partenariat stratégique qui lie la France et le Maroc. Ils ont convenu de renforcer encore cette relation à travers l’élaboration d’une feuille de route bilatérale ambitieuse, qui permettra d’élever la coopération franco-marocaine à un nouveau niveau de synergie, notamment dans les secteurs économiques, agricoles, énergétiques, culturels et éducatifs.
Ce partenariat renouvelé mettra particulièrement l’accent sur la jeunesse, tant marocaine qu’africaine. Le communiqué souligne que « la coopération franco-marocaine est cruciale pour relever les grands défis communs, qu’ils soient industriels, technologiques ou liés au changement climatique ». Cette dimension montre la volonté des deux pays de collaborer étroitement sur des enjeux globaux et de faire face ensemble aux défis du XXIe siècle.
L’Élysée, par cette déclaration officielle, inscrit ainsi de manière formelle et définitive la nouvelle position de la France sur la question du Sahara occidental, et ce malgré les protestations et les menaces (qui ne font pas peur) du régime algérien. En réponse à cette prise de position française, l’Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur à Paris, une mesure qui s’inscrit dans une longue série de tensions diplomatiques entre les deux pays, rendant cet acte presque routinier dans les relations franco-algériennes. Le régime algérien a également menacé de prendre des mesures de représailles, affirmant que la France devrait assumer seule l’entière responsabilité des conséquences de sa décision.
Cependant, malgré ces déclarations menaçantes enflammées, plus de 15 jours se sont écoulés sans que les menaces algériennes ne se traduisent par des actions concrètes à part le renvoi en France des algériens expulsés en Algérie. Cette inaction s’explique en grande partie par les limites des moyens dont dispose le régime algérien pour mettre en œuvre ses menaces, ainsi que par les nombreux intérêts personnels que les élites algériennes et leurs familles possèdent en France, rendant toute action de leur part potentiellement risquée et contre-productive. Mais sait-on jamais, l’Algérie étant connue pour prendre des décisions épidermiques de représailles irréfléchies et contre-productives avec une vision à court terme, quitte à se tirer une balle, voire une rafale dans le pied.
Ainsi, la nouvelle position française, réaffirmée avec force par l’Élysée, constitue un tournant significatif dans les relations entre la France, le Maroc et l’Algérie, avec des implications géopolitiques qui pourraient durablement modifier l’équilibre des forces dans la région avec un régime algérien de plus en plus isolé.
Le communiqué de l’Élysée :
« Le Président de la République s’est entretenu avec Aziz Akhannouch, chef du Gouvernement marocain, ce jeudi 15 août, en marge des cérémonies du 80e anniversaire du débarquement de Provence.
Le chef de l’Etat a tout d’abord remercié Aziz Akhannouch de sa présence aux cérémonies du 80e anniversaire du débarquement de Provence. Il a redit l’importance, pour la France, de rendre hommage aux nombreux soldats marocains qui ont combattu aux côtés des forces françaises et alliées en Provence et ont, en cela, largement contribué à la Libération du pays.
A l’occasion de cet échange, le chef de l’Etat et le chef du gouvernement marocain se sont réjoui de l’amitié et de la profondeur du partenariat stratégique qui unissent la France et le Maroc. Akhannouch a notamment salué la décision de la France, suite à la lettre du Président de la République à Sa majesté Mohamed VI, roi du Maroc, à l’occasion de la fête du Trône, d’inscrire le présent et l’avenir du Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le Président de la République a, dans ce cadre, redit l’engagement de la France pour avancer avec les autorités marocaines sur cet enjeu de sécurité nationale pour le Maroc.
Les deux dirigeants sont également convenus de travailler à une feuille de route bilatérale ambitieuse qui permettra d’élever la relation franco-marocaine à un nouveau degré d’ambition dans les domaines économique, agricole, énergétique mais aussi culturel et éducatif. Ils ont précisé que ce nouveau partenariat stratégique serait tourné vers la jeunesse marocaine et celle du continent africain. La coopération franco-marocaine était clé pour répondre aux grands défis communs, qu’ils soient industriels, technologiques ou liés au dérèglement climatique.«
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