Gaza : une rapporteuse spéciale de l’ONU dénonce un génocide
Frappes israéliennes à Gaza : une rapporteuse de l’ONU dénonce un « génocide »
La rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, l’Italienne Fransesca Albanese, a accusé Israël de « génocide des Palestiniens », après la frappe contre une école qui a fait plus de 90 morts.
v« Gaza : Dans le camp de concentration le plus grand et le plus honteux du XXIe siècle, Israël génocide les Palestiniens, un quartier à la fois, un hôpital à la fois, une école à la fois, un camp de réfugiés à la fois, une « zone de sécurité » à la fois. Avec des armes américaines et européennes. Et au milieu de l’indifférence de toutes les « nations civilisées ».
Que les Palestiniens nous pardonnent notre incapacité collective à les protéger, en respectant le sens le plus fondamental du droit international., a déclaré Francesca Albanese sur le réseau social X.
Francesca Albanese, qui est mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU mais ne s’exprime pas au nom de l’organisation, a fait des commentaires similaires en mars, provoquant de vives critiques de la part d’Israël, qui l’a accusée… d’«antisémitisme».
Pour rappel, la Défense civile de la bande de Gaza contrôlée par le mouvement palestinien Hamas a affirmé samedi que 93 personnes avaient péri dans des frappes de l’armée d’occupation la plus morale du monde sur une école de Gaza-ville servant, selon l’armée israélienne, de centre de commandement à des « terroristes ».
Ces frappes sont parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchées par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, selon les données fournies par le mouvement islamiste palestinien.
Le Hamas a dénoncé un « crime horrible » et une « dangereuse escalade », alors qu’Israël a accepté vendredi de reprendre le 15 août les discussions sur une trêve dans la bande de Gaza après un appel pressant des pays médiateurs face au risque d’ embrassement entre l’Iran et ses alliés d’une partie et Israël de l’autre.
Située dans le centre de Gaza-Ville, l’école al-Tabi’een frappée dans la nuit de vendredi à samedi servait d’abri à environ 250 personnes déplacées, dont une majorité de femmes et d’enfants, selon des sources de médias du gouvernement du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.
Jeudi, des frappes israéliennes sur deux écoles de Gaza-Ville avaient déjà fait 18 morts, selon la Défense civile de Gaza. L’armée israélienne avait également affirmé que ces établissements abritaient des centres de commandement du Hamas.