vendredi, novembre 22, 2024
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Africa Finance Corporation rejoindra le méga-projet Xlinks

AFRICA FINANCE CORPORATION REJOINDRA LE MÉGA-PROJET XLINKS

L’institution financière multilatérale Africa Finance Corporation (AFC), spécialisée dans le financement d’infrastructures en Afrique, rejoindra Xlinks, le méga-projet d’interconnexion électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni

Bientôt, l’Africa Finance Corporation, une institution financière multilatérale, sera un nouvel investisseur majeur dans le projet ambitieux de liaison électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni, piloté par Xlinks First. Cette annonce a été faite par le président-directeur général de l’Africa Finance Corporation, Samaila Zubairu, lors d’une déclaration au groupe financier américain Bloomberg, spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l’information économique et financière.

Samaila Zubairu a souligné que l’époque où l’Afrique était perçue comme une bénéficiaire de charité est révolue ; désormais, elle doit être considérée comme une destination d’investissements, en particulier pour réaliser les objectifs de zéro émission nette. Il a mis en avant le vaste potentiel éolien, solaire et hydroélectrique du continent comme des ressources cruciales pour cette transition énergétique.

Il faut bien comprendre que l’Afrique n’est plus une œuvre de charité ou un cas d’aide. Si nous voulons atteindre le niveau zéro émission nette, nous devons nous concentrer sur les investissements. L’Afrique a le potentiel de générer plus de 110 gigawatts à partir de l’énergie éolienne et dispose également d’une énorme capacité solaire inexploitée. À cela s’ajoutent 250 gigawatts de potentiel hydroélectrique. Cela permet d’exporter de l’électricité, mais aussi de générer de l’énergie pour produire et traiter les ressources minérales du continent qui sont essentielles à la transition énergétique. Samaila Zubairu, président-directeur général de l’Africa Finance Corporation

L’Africa Finance Corporation rejoindra ainsi d’autres acteurs clés dans ce projet d’envergure, parmi lesquels figurent le groupe chinois Ningbo Orient Wires & Cables, le groupe français TotalEnergies, le groupe britannique Octopus Energy et le groupe émirati Abu Dhabi National Energy Company (TAQA).

Pour rappel, ce projet de câble sous-marin entre le Maroc et le Royaume-Uni est soutenu et reconnu d’« importance nationale » par le gouvernement britannique. Xlinks First vise à produire 3,6 gigawatts d’électricité à partir de sources renouvelables. Cette électricité sera principalement générée par des parcs solaires et éoliens situés dans la région de Guelmim-Oued Noun, au Maroc.

Les installations de production d’énergie seront reliées au réseau électrique britannique dans le Devon, au sud-ouest de l’Angleterre, via quatre câbles sous-marins à courant continu haute tension (HVDC) d’une longueur totale de 3 800 kilomètres. Malgré une récente réévaluation des coûts, évalués désormais entre 22 et 24 milliards de livres sterling, soit une augmentation d’environ 30% par rapport à l’estimation initiale de 18 milliards de livres sterling, le projet progresse toujours.