Meurtre du « policier de Casablanca »: 13 arrestations
MEURTRE DU « POLICIER DE CASABLANCA »: 13 ARRESTATIONS
Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a présenté devant le tribunal ce lundi 27 mars, les personnes qui sont soupçonnées d’avoir commis l’assassinat prémédité et la mutilation du cadavre d’un policier en service.
Selon une source informée, les trois principaux suspects ainsi que 10 autres prévenus ont été déférés devant la justice pour leur lien présumé avec une cellule terroriste qui projetait de causer de graves troubles à l’ordre public.
Le Bureau central d’investigations judiciaires avait précédemment révélé que plusieurs éléments indiquent qu’il s’agissait d’un acte criminel organisé commis par au moins deux personnes.
Parmi ces éléments, on retrouve la méthode d’exécution du crime, la mutilation du corps, la fonction du policier, le lieu de sa surveillance, ainsi que la récupération de son arme et de ses menottes professionnelles par les suspects.
Le contexte de cet acte peut être purement criminel, comme un vol, ou lié à des antécédents extrémistes.
Le Bureau central d’investigations judiciaires avait également souligné que les suspects n’ont annoncé leur allégeance que récemment, il y a un mois, ce qui soutient l’hypothèse d’un terrorisme rapide.
De plus, l’un des suspects avait déjà été condamné pour vol violent, consommation de drogue et possession d’armes blanches en 2013.
Les suspects, âgés de 31, 37 et 50 ans, avaient adopté des tactiques et des méthodes terroristes individuelles et avaient l’intention de voler des agences bancaires pour financer une opération plus importante.
Le Bureau central d’investigations judiciaires a expliqué que le faible niveau académique des accusés les rendait plus susceptibles de se laisser leurrer, en particulier via le « Darkweb ».
Les enquêteurs ont également souligné que les suspects avaient l’intention de profiter de l’arme du policier pour voler des agences bancaires et ainsi financer une plus grande opération.
Cet acte criminel a suscité une vive émotion dans le pays et une enquête approfondie a été menée pour identifier les auteurs de cet acte barbare.
La présentation des suspects devant le tribunal est une étape importante dans le processus de justice et permettra de faire toute la lumière sur cette affaire.
À savoir que le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) est un service de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), qui est une agence de renseignement marocaine.
Le Bureau central d’investigations judiciaires a été créé en 2015 pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée au Maroc.
Il est spécialisé dans l’investigation judiciaire, la collecte d’informations et le traitement des renseignements.
Ceci afin de prévenir les actes terroristes et pour démanteler les réseaux criminels.
Le Bureau central d’investigations judiciaires travaille en étroite collaboration avec les forces de sécurité et les services de renseignement marocains ainsi qu’avec les agences de sécurité des autres pays, notamment les pays européens.
Le service est composé de personnel spécialisé dans la collecte et l’analyse de données, ainsi que dans l’investigation criminelle.
Le Bureau central d’investigations judiciaires a été créé suite aux attentats de Casablanca en 2003, qui ont causé la mort de 45 personnes.
Depuis sa création, le Bureau central d’investigations judiciaires a joué un rôle important dans la prévention et la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée au Maroc.
Le service a notamment été salué pour ses enquêtes rapides et efficaces qui ont permis de démanteler plusieurs réseaux terroristes et criminels, et d’empêcher plusieurs attentats au Maroc et à l’étranger.