vendredi, novembre 22, 2024
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Le Maroc a pris des mesures de sécurité sanitaire drastiques

Fermeture des frontières, interdiction de tout rassemblement, fermeture des lieux publics et mosquées, confinement sanitaire et suspension du transport interurbain: le Maroc a pris des mesures de sécurité sanitaire drastiques.




Nous avons récemment pu voir, en pleine quarantaine, quantité de gens prendre leur voiture, notamment au Pays Basque ou à Valence (en Espagne), pour tenter de rejoindre leur résidence secondaire, malgré les recommandations des médecins et des autorités. Ce genre de scènes est inconcevable sur la rive sud du Détroit.
En effet, alors que le président du gouvernement Pedro Sánchez annonçait, dans la soirée, que l’Espagne venait de mettre en place «les mesures les plus dures au monde» en matière de confinement, le Maroc annonçait, en même temps, des mesures encore plus drastiques, écrit le quotidien espagnol de référence El Pais dans un article mis en ligne dimanche 22 mars.
Depuis le vendredi 20 mars, il est désormais obligatoire de disposer d’un document dûment signé par les autorités pour pouvoir sortir de chez-soi. Depuis samedi à minuit, le transport des passagers, que ce soit dans le secteur privé ou public, est interdit. La mesure touche aussi bien les autocars que les grands taxis et les véhicules particuliers.




Avec cette batterie de mesures, souligne le quotidien à grande audience, le Maroc se situe, depuis ce samedi 21 mars, à l’avant-garde des pays du monde en termes de mesures de confinement et de lutte contre la propagation du virus. Même la Chine n’a pas poussé aussi loin les mesures de prévention.
Le gouvernement chinois s’est, en effet, limité à paralyser les transports dans la province de Hubei (60 millions d’habitants), dans laquelle se situe la ville de Wuhan (11 millions d’habitants). À l’extérieur de Hubei, il y a eu interruption des lignes d’autobus et de certaines lignes ferroviaires, ainsi que l’annulation de certains vols. Le métro et les bus urbains ont continué à circuler dans les grandes villes, avec recommandation aux citoyens de les éviter autant que possible.
Au Maroc, malgré le fait que les chiffres officiels n’ont fait état que de 96 cas de contamination et trois décès, samedi dans la soirée (face aux 25.000 infections et 12.644 morts en Espagne au même moment), les autorités marocaines n’ont pas hésité une seconde à appliquer des mesures drastiques.




Vendredi 13 mars déjà, et avec seulement 8 cas avérés et un décès, le Maroc a procédé à la fermeture de ses frontières avec les deux présides de Sebta et Melilla, réservant toutefois un passage aux touristes étrangers qui se trouvaient bloqués dans le pays. En même temps, les voies de retour au pays pour les Marocains qui se trouvaient à l’étranger étaient fermées. Notons que ces derniers ont été pris en charge, plus tard, par les services du ministère des Affaires étrangères.
Dimanche 15 mars, avec un cas de décès dû au virus, le Maroc avait déjà suspendu tous les vols internationaux, en prévoyant néanmoins des mesures pour rapatrier les touristes étrangers. Le lendemain, lundi 16 mars, avec 29 cas de contagion, le Maroc a fermé les écoles, les universités et tous les centres de formation. Samedi 21 mars (96 cas dont deux morts), la RAM a suspendu ses vols intérieurs. L’ONCF a également suspendu les trains de ligne et réduit au minimum la fréquence des TNR entre Kénitra et Casablanca.




Toutes ces mesures auront certainement des retombées économiques sur le Maroc étant donné que l’activité du tourisme représente près de 7% du PIB (contre 15% en Espagne). Cependant, si les employés du secteur en Espagne peuvent bénéficier des filets de sécurité mis en place par l’UE, la situation est plus difficile au Maroc. Mais, là encore, le Maroc a annoncé une batterie de mesures économiques pour aider les entreprises.
Bref, les mesures de confinement décidées par le Maroc ont été mises en place très vite. Si, le 13 mars, les mosquées étaient encore ouvertes et accueillaient les fidèles pour la prière du vendredi, lundi 16 mars, soit trois jours plus tard, le ministère de l’Intérieur annonçait l’interdiction de tout rassemblement de plus de 50 personnes, ordonnant la fermeture, en même temps, des lieux publics comme les salles de cinéma, les musées, les cafés et les restaurants. Un peu plus tard, il a été décidé de fermer les mosquées jusqu’à nouvel ordre.
Vendredi 20 mars, les autorités on procédé à un nouveau tour de vis en décidant le confinement sanitaire obligatoire. Il n’est plus permis de sortir de chez soi sauf pour aller au travail, chez le médecin, à la pharmacie ou faire des courses.




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