vendredi, novembre 22, 2024
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La résolution hostile au Maroc du Parlement européen, arrogance postcoloniale

LA RÉSOLUTION HOSTILE AU MAROC DU PARLEMENT EUROPÉEN, ARROGANCE POSTCOLONIALE

La résolution du Parlement européen proférant des accusations dénuées de tout fondement dénote « l’arrogance postcoloniale et la crise éthique et morale de l’Europe », a affirmé Dr Saifeddine Arbaoui, spécialiste du management public et du pilotage de la performance.




L’enseignant-chercheur à l’Université Hassan 1er de Settat a souligné qu’ »il faut impérativement que l’Europe se débarrasse de son arrogance postcoloniale et comprenne que le Maroc est un Etat souverain, avec une constitution émanant de la volonté générale exprimée par le peuple et avec des institutions opérant dans un cadre constitutionnel stricte ».

À cet égard, Dr Arbaoui a expliqué que les individus cités dans la résolution du parlement européen ne font pas objet de poursuites judiciaires en raison de leurs fonctions mais en raison de leur conflit avec la loi pénale, notant que malheureusement, la crise éthique et morale que traverse l’Europe a conduit l’un des symboles de la démocratie européenne présumée à négliger les droits des victimes, à émettre des accusations dénuées de tout fondement et à utiliser des propos fallacieux pour qualifier une autorité judiciaire à laquelle recourent ces États européens lorsqu’il s’agit de la protection de leur territoire contre le terrorisme, l’islamisme radical et la migration irrégulière.

L’universitaire a ajouté que la résolution du parlement européen est aussi une « conséquence de la montée du fondamentalisme et de l’extrémisme dans les États européens”.




Il estime que certains États européens et le parlement européen sont pris en otage par des extrémistes “qui sont prêts à tout faire pour gagner de la légitimité auprès des électeurs ».

Et de rappeler que ce même parlement européen qui a salué, en 2019, le jumelage institutionnel Maroc-Union européenne « appui au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire au Maroc », s’est permis, en 2023, de s’immiscer de manière flagrante dans des affaires judiciaires du Royaume réduisant à néant une dizaine de principes du droit international et de la démocratie européenne présumée notamment le principe de non-ingérence, le principe de la séparation des pouvoirs et les principes fondamentaux des Nations Unies relatifs à l’indépendance de la magistrature.

En dépit des déclarations de certains dirigeants européens, destinées à endormir les autorités et le peuple marocain, il est très clair que l’Europe joue sur tous les tableaux : “d’une part, elle considère le Maroc comme un partenaire stratégique de confiance dans le continent africain et, d’autre part, elle ne cesse de harceler le Royaume et sortir des griffes en utilisant les questions des droits de l’Homme et de la liberté de la presse, devenues une monnaie courante de chantage des États souverains” ,a-t-il déploré.




Selon Dr Arbaoui, la guerre russo-ukrainienne a “démasqué le vrai visage de certains acteurs européens” qui se sont dépourvus de toute considération éthique dans leur quête de l’énergie leur permettant d’éviter une crise économique sans précédent.

L’universitaire a relevé que l’inefficacité des stratégies européennes dans la gestion de la crise géopolitique entre l’Occident et la Russie a permis à un pays atteint d’une jalousie maladive contre le Maroc d’exercer du chantage afin de soutirer des “résolutions sur mesure, infondées et qui ne valent pas le papier sur lequel elles sont écrites”, notant que lorsque le gaz devient le substitut des valeurs morales, “il ne nous reste plus qu’à prier pour la démocratie européenne”.

Quant à l’avenir des relations entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, l’universitaire a estimé qu’il est désormais temps d’adopter des positions claires, qui ne laissent point de place à l’ambiguïté et la duplicité.

« On ne peut pas considérer le Maroc comme un partenaire et un allié de confiance, compter sur sa coopération dans des affaires cruciales pour le continent européen et comploter en même temps avec ses ennemis », a-t-il souligné.