Maroc-UE: l’AMDH dénonce les «traitements humiliants» des demandeurs de visas
MAROC-UE : L’ASSOCIATION MAROCAINE DES DROITS HUMAINS DÉNONCE LES «TRAITEMENTS HUMILIANTS» DES DEMANDEURS DE VISAS
L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a adressé une lettre ouverte à l’ambassadrice de l’Union européenne au Maroc et aux responsables de la Délégation de l’UE à Rabat. L’ONG y proteste contre les «traitements humiliants et dégradants infligés par les services consulaires de la plupart des pays de l’Union européenne au Maroc aux demandeurs de visa».
Dans sa lettre, l’Association marocaine des droits humains pointe une «terrible violation» des droits des Marocains à la libre circulation par l’ensemble de l’Union européenne, en particulier «les pays de l’espace Schengen qui insistent pour n’accorder des visas qu’à un nombre limité de leurs demandeurs alors que ceux-ci remplissent toutes les conditions requises les conditions».
«Dans le cadre de ces violations, les pays de l’Union européenne ont dramatiquement et étonnamment réduit les possibilités de demande de visa, en fermant périodiquement et progressivement, en tout ou en partie, les plateformes de prise de rendez-vous via Internet pour les prises de rendez-vous, pour ne les ouvrir que pour des durées limitées», poursuit la lettre.
«Cela laisse place aux mafias, qui se spécialisent dans l’obtention et la vente à des prix imaginaires aux citoyennes et citoyens qui n’ont pas toutes les possibilités de prendre des rendez-vous dans des conditions sûres», fustige-t-elle.
«Ce qui a aggravé ces violations, c’est que ces pays ont délégué à d’importantes sociétés intermédiaires la réception des dossiers des demandeurs de visa pour les soumettre aux autorités compétentes en échange de sommes d’argent versées par des citoyennes et citoyens sans leur donner aucune garantie ou assurance qu’ils obtiendra le visa.»
L’Association marocaine des droits humains critique aussi le fait que les autorités compétentes des ambassades et consulats des pays de l’Union européenne «n’expliquent pas de manière convaincante les raisons du rejet croissant des demandes de visa et ne restituent pas l’argent payé».
L’Association marocaine des droits humains appelle, dans ce sens, à une intervention auprès des États de l’Union européenne afin de «mettre un terme immédiat à ces violations, qui se sont exacerbées ces dernières années».