vendredi, novembre 22, 2024
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TICAD en Tunisie: plusieurs pays africains solidaires du Maroc

TICAD EN TUNISIE : PLUSIEURS PAYS AFRICAINS SOLIDAIRES DU ROYAUME DU MAROC

Depuis l’ouverture de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), à Tunis, les déclarations des représentants des pays participants se sont multipliées, allant dans le même sens pour rejeter l’initiative du Président de la République tunisienne Kaïs Saïed qui a invité et accueilli chaleureusement Brahim Ghali, le chef du groupe séparatiste qui se fait appeler « Polisario ».




La Guinée équatoriale a regretté, ce dimanche, l’absence du Maroc de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), rendez-vous essentiel dans lequel «un pays d’une importance particulière» aurait dû participer.

Le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, Simeón Oypno Esono Angue, a fait cette déclaration en prenant la parole lors d’une séance plénière sur la paix et la sécurité, dans le cadre de la rencontre tenue les 27 et 28 août.

Dans ce sens, il a appelé à «trouver une solution durable à ce problème».

Cette réaction est l’une des plus récentes d’une série d’expressions d’inquiétudes de la part des représentants des pays participants, dont le Maroc a décidé de ne pas faire partie, à la suite de la réception du chef du Polisario, Brahim Ghali, par le président tunisien Kaïs Saïed.

L’initiative unilatérale a provoqué l’ire de nombreux représentants politiques marocains et tunisiens, tandis que la diplomatie marocaine a réagi en rappelant son ambassadeur pour consultation.




Ce dimanche également, lors des travaux de la huitième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), le Burundi a déploré un «manque de consensus lors des négociations qui ont précédé ces assises».

Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a ainsi exprimé ses «vœux les plus ardents» d’«éviter de telles divisions lors des prochaines sessions».

Il a insisté que l’objectif de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) est «d’agir à l’unisson de visions et dans le cadre d’approches dans l’intérêt de la solidarité internationale».

De même, la République Centrafricaine à travers son président Faustin Archange Touadera a regretté l’absence du Maroc.

Ce dimanche, il a soutenu la déclaration du président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine, quant au «non-respect des règles établies pour la participation à ce Sommet». Samedi, Macky Sall a été le premier à exprimer ses regrets que la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) soit marquée par l’absence du Maroc, un «éminent membre de l’Union africaine».




Il a également fait part de son espoir de voir ce problème «trouver une solution durable dans l’avenir», pour «la bonne marche» de l’organisation et du partenariat «dans un cadre serein et apaisé».

Du côté du Liberia, la dénonciation est allée plus loin.

Samedi, le ministre libérien des Affaires étrangères, Dee-Maxwell Saah Kemayah, a appelé à «la suspension de cette session jusqu’à résolution des problèmes relatifs aux procédures».

«Le Liberia fait part de son regret quant à l’absence du Maroc de la TICAD 8. On est surpris de la présence imposée d’une délégation en violation des procédures de la TICAD», a-t-il dit en ouverture.

Dans le même sens, le président de la Guinée Bissau et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embalo, a quitté la conférence pour protester contre la participation du Polisario.

Les Îles Comores ont, pour le part, regretté l’absence du Maroc, «un pilier de l’Afrique».

«Je voudrais exprimer notre regret pour l’absence du Maroc, un pilier de l’Afrique pour des raisons de conformité des règles établies jusqu’ici pour l’organisation de ce Sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8)», a dit le président comorien, Azali Assoumani.

Le chef d’État a formulé le souhait que «cela n’affectera pas les attentes de nos peuples dans ce partenariat stratégique entre l’Afrique et le Japon».