L’imam Hassan Iquioussen n’est toujours pas tiré d’affaire
L’IMAM HASSAN IQUIOUSSEN N’EST TOUJOURS PAS TIRÉ D’AFFAIRE
Après la suspension par le tribunal administratif de Paris de l’expulsion vers le Royaume du Maroc de l’imam marocain Hassan Iquioussen, accusé d’antisémitisme, Gérald Moussa Darmanin porte l’affaire devant le Conseil d’État. La décision de l’institution est attendue d’ici la fin de l’été.
Bien que le Tribunal administratif de Paris ait suspendu vendredi 5 août la décision d’expulsion vers le Royaume du Maroc au motif que cette mesure « porterait une atteinte disproportionnée » à sa vie privée ainsi qu’à celle de sa famille », l’imam marocain Hassan Iquioussen, accusé d’antisémitisme, ne s’est pas encore tiré d’affaire.
Insatisfait de cette décision, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui a le dignitaire musulman dans son viseur, a fait appel devant le Conseil d’État.
Descendant direct du Conseil du Roi, sous l’Ancien Régime, le Conseil d’État se caractérise, depuis sa création en 1799, par sa double fonction, consultative et contentieuse. Le Conseil d’État est le conseiller du gouvernement et le juge administratif suprême.
« Au regard de cette décision, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémites et contraires à l’égalité entre les femmes et les hommes, annonce faire appel devant le Conseil d’État de la décision de suspension », indique son département dans un communiqué.
Fiché S depuis 18 mois, l’imam marocain Hassan Iquioussen est accusé de tenir « depuis des années un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France ».
La décision du Conseil d’État est attendue d’ici la fin de l’été.