Brahim Ghali: l’accusation populaire demande la comparution de Pedro Sánchez devant la Cour suprême
Brahim Ghali: l’accusation populaire demande la comparution de Pedro Sánchez devant la Cour suprême
Dans l’enquête sur l’entrée en Espagne de Brahim Ghali, le chef des milices séparatistes armées du Polisario, le 18 avril 2021, l’avocat de l’accusation populaire, Me. Antonio Urdiales, demande la comparution du président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez devant la Cour suprême. C’est ce qu’a rapporté le journal espagnol La Razón. La requête souligne que le chef de l’exécutif Pedro Sánchez est le «Monsieur X» dans cette affaire. Et l’avocat de l’accusation populaire d’enchaîner en pointant son rôle présumé dans l’entrée du chef du Front séparatiste Polisario à la base militaire de Saragosse, sans passer par le traditionnel contrôle des passeports des passagers.
Et ceci même s’il était au courant que Brahim Ghali faisait l’objet de deux investigations par l’Audience Nationale. Aussi, Me. Urdiales exhorte le juge d’instruction, Rafael Lasala, de remettre à la Cour suprême le dossier de l’accusation de Pedro Sánchez. La piste de l’implication supposée du chef du gouvernement a déjà été évoquée par le juge d’instruction Rafael Lasala. En réponse à une requête de classement de l’affaire, qui a été formulée le 8 février par la Direction des services juridiques placée sous la tutelle du ministère de la Justice, le juge d’instruction Rafael Lasala y affirme que le nombre des intervenants dans l’accueil du chef du groupe séparatiste Polisario ne peut être l’œuvre d’un seul ministère.
Les intervenants dans l’accueil du chef du groupe séparatiste Polisario Brahim Ghali est l’oeuvre de plusieurs fonctionnaires des départements de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères. Face à une opération de cette ampleur, exigeant une parfaite coordination entre les différents ministères, «la décision finale correspond au président du gouvernement», avait indiqué le juge d’instruction. Dès le début de l’enquête de Rafael Lasala, l’accusation populaire, qui est représentée par l’avocat Me. Antonio Urdiales, avait joué un rôle capital dans les comparutions de responsables du gouvernement, dont l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, et de hauts gradés de l’armée et de la police.