Maroc: des responsables de la Gendarmerie arrêtés dans le cadre de trafic de drogue
Maroc : Arrestation de responsables de la Gendarmerie dans le cadre de trafic de drogue
Le juge d’instruction chargé des crimes financiers près la Cour d’appel de Marrakech a décidé de placer en détention des responsables de la Gendarmerie royale d’Es-Semara, pour leur implication présumée dans une affaire de trafic de drogue alors qu’ils auraient proposé de couvrir un baron contre des sommes d’argent.
Les mis en cause sont le commandant territorial central d’Es-Semara, le commandant territorial par intérim et deux gendarmes travaillent dans la même ville, selon l’Association marocaine de protection des biens publics (AMPBP).
L’ONG a révélé que le dossier a été déféré au juge d’instruction par le procureur général du roi près la Cour d’appel de Marrakech, qui a ordonné une information judiciaire à l’encontre des suspects, dans le contexte de l’arrestation de trafiquants de drogue au niveau du mur de sécurité à Es-Semara.
Mais également dans le contexte de l’implication présumée d’agents de la gendarmerie chargés des investigations. Dans ses déclarations, l’un des barons de la drogue aurait accusé les concernés d’avoir exercé sur lui un «chantage», en le pressant de leur verser des sommes d’argent à titre de pots-de-vin, en échange de le couvrir et de ne pas mentionner son nom dans leur enquête.
L’Association marocaine de protection des biens publics indique que suite à ces déclarations, la brigade nationale de la Gendarmerie royale est entrée en ligne pour mener les investigations nécessaires dans le cadre de l’affaire de narcotrafic et de l’implication présumée des agents.
Les résultats ont été transmis à la Cour d’appel de Marrakech, qui mène désormais une instruction pour «corruption et falsification d’un procès-verbal officiel.
Et aussi pour divulgation du secret professionnel et dissimulation volontaire de documents». Après un premier interrogatoire des prévenus sur les chefs d’inculpation qui leur dont ils font l’objet, le juge d’instruction a décidé de les placer en détention à la prison civile de Marrakech, dans l’attente de l’achèvement des procédures en cours.
Dans ce registre, l’Association marocaine de protection des biens publics a indiqué que «le traitement des affaires de corruption sous toutes ses formes, ainsi que de l’abus de pouvoir en faisant appliquer la loi avec fermeté, dans le cadre d’une approche et d’une stratégie intégrées et multidimensionnelles, contribuera à renforcer la confiance dans les institutions, à perpétuer un sentiment de sécurité et à faire face tous les défis» auquel le Royaume du Maroc fait face.