La délocalisation d’activités de Stellantis au Maroc inquiète des salariés français
La délocalisation d’activités de Stellantis au Maroc inquiète des salariés français
S’il est un sujet qui préoccupe les salariés français du groupe automobile Stellantis, c’est bien la délocalisation des activités au Royaume du Maroc et en Inde pour des raisons de coûts salariaux.
Architecture véhicule, calculs de simulation aérodynamique, simulation chocs (sécurité passive), conception de fonctions et équipements électroniques, essais de validation électricité/électronique, conception d’équipements intérieurs ou encore essais physiques sur véhicules (acoustique, étanchéité). Ce sont les activités que Stellantis a déjà délocalisées au Maroc et en Inde dans le cadre de sa stratégie en matière de recherche et développement.
« Les directions d’ingénierie se pilotent désormais en fonction du taux de main-d’œuvre (LCC pour Low Cost Countries), la R & D en Europe étant jugée trop coûteuse », explique à L’Est républicain Christine Virassamy, déléguée syndicale centrale de la CFDT.
Les collègues du Morocco Technical Center (MTC) sont de plus en plus présents dans les équipes de développement et se connectent aux réunions via Skype. »
« Sur les périmètres projets, cela représente près de 1 000 personnes et la tendance est en forte croissance. La nouvelle Citroën C3 conçue en Inde répond à la même logique », ajoute la responsable.
Elle fait remarquer qu’au Maroc et en Inde, les sites sont équipés de moyens d’essais modernes, « pendant que ceux des sites franciliens sont obsolètes en raison d’un sous-investissement chronique ».
Christine Virassamy demande si ces derniers seront modernisés et/ou transférés au Maroc. « Nos questions à la direction restent sans réponse », déplore-t-elle.
« Le travail fourni par les collègues marocains, formés par des Français, n’est pas toujours à la hauteur. C’est par exemple le cas avec la Citroën AMI 100 % électrique fabriquée à Kénitra. Des collègues de Vélizy ont souvent dû rattraper leurs erreurs alors qu’on a les savoir-faire et les compétences ici, en France », a-t-elle poursuivi.