Discours islamophobe et anti immigration: Éric Zemmour relaxé par la Cour d’appel de Paris
Situation atténuante pour Éric Zemmour en appel
Éric Zemmour a été relaxé ce mercredi 8 septembre par la Cour d’appel de Paris. En 2019, il avait prononcé une violente diatribe anti-islam et anti-immigration lors d’un rassemblement politique.
La cour d’appel de Paris a relaxé ce mercredi le chroniqueur qui était poursuivi pour injure et provocation à la haine après une violente diatribe contre l’islam et l’immigration, rapporte l’AFP.
Le 28 septembre 2019, alors qu’il participait à une « convention de la droite » organisée par des proches de l’ex-députée du Rassemblement national (RN), Marion Maréchal, le journaliste avait prononcé un discours dans lequel il avait fustigé des immigrés «colonisateurs» et une « islamisation de la rue ».
Aussi, avait-il décrit le voile et la djellaba comme « les uniformes d’une armée d’occupation ».
Ces propos lui avaient coûté une condamnation en première instance. Il avait écopé d’une amende de 10 000 euros d’amende.
Aux yeux du tribunal correctionnel de Paris, ces propos étaient « une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane et à sa religion ». « Les opinions, même choquantes, doivent pouvoir s’exprimer.
Néanmoins, les faits reprochés vont plus loin et outrepassent les limites de la liberté d’expression puisqu’il s’agit de propos injurieux envers une communauté et sa religion », avait indiqué la présidente de la 17ᵉ chambre correctionnelle.
Toujours dans la journée de ce mercredi, le polémiste Eric Zemmour était convoqué devant le tribunal pour répondre de ses propos sur les migrants mineurs. « Ils sont des voleurs, ils sont des assassins, ils sont des violeurs.
C’est tout ce qu’ils sont. Il faut les renvoyer, avait affirmé l’éditorialiste. Attendez, il faut même pas qu’ils viennent ! », avait-il déclaré lors d’un débat de l’émission « Face à l’info », dédié à la question des mineurs isolés, le 29 septembre 2020.
Le procès a été renvoyé au 17 novembre à 9h30, confie à France info Olivier Pardo, l’avocat du journaliste islamophobe.