vendredi, novembre 22, 2024
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Espagne: les attaques racistes contre des Marocains continuent

Les agressions racistes contre des Marocains continuent à Murcie.




Contrairement aux autorités politiques qui ne semblent pas prendre la mesure de la situation, malgré le cas de Younes Bilal, victime de crime raciste le 13 juin à Mazarron, les associations de migrants, elles, multiplient les manifestations. Après celles de vendredi à Murcie, d’autres sont prévues demain dimanche à Carthagène.




Deux autres cas d’attaque raciste contre des Marocains, ont fuité après la mort de Younes Bilal. Le premier est celui de Mimoun Koutaibi, un jeune Marocain de 22 ans, agressé le 5 juin dans l’entreprise Primafrio, située à Alhama de Murcia, où il travaille en tant que mécanicien automobile.

Selon sa famille, il aurait été frappé à deux reprises dans le dos et à la tête par un individu à l’aide d’une barre de fer. Il est actuellement dans le coma à l’hôpital Virgen de l’Arrixaca, où il a été opéré mercredi, indiquent des proches à El Pais qui déplorent le manque d’attention porté sur son cas.

Dans une plainte déposée à la Garde civile, ces derniers ont donné la preuve du caractère raciste de l’acte.




« Apparemment, le patron a congédié son agresseur et lui a dit : « L’arabe travaille mieux que toi ». Celui-ci est allé ensuite s’en prendre au Marocain », expliquent-ils, ajoutant que des collègues ont été témoins de la scène qui « a dû être enregistrée par les caméras de sécurité de l’entreprise ».

Pour le moment, on ne sait pas si l’agresseur a été déjà arrêté et placé en détention. Le deuxième cas concerne un Marocain de 40 ans, poignardé mardi 22 juin, à Carthagène.

La police a ouvert une enquête pour identifier et interpeller le présumé agresseur de cette nouvelle attaque et aussi, pour déterminer sa nature et son origine. La victime a été transportée à l’hôpital Sainte-Lucie.




Selon un porte-parole de la mairie de la ville, les données disponibles à ce jour ne permettent pas de certifier qu’il s’agit d’une agression raciste. La réaction des autorités politiques n’a pas été à la hauteur du meurtre sur Younes Bilal, unanimement qualifié de « crime raciste ».

Contrairement à ces acteurs politiques, ceux de la société civile ont lancé des appels à manifester dans la région de Murcie qui compte 222 000 migrants, des Maghrébins et des Équatoriens pour la plupart.

La coordinatrice des ONG de Murcie a alerté pour sa part, sur le rôle d’incitation à ce genre d’agressions que peuvent jouer des messages xénophobes lancés par le parti d’extrême droite Vox, qui a obtenu la majorité des voix dans la région aux dernières élections.