Migration clandestine: le témoignage de l’ambassadrice de France au Maroc
Migration clandestine: le témoignage « presque involontaire » de l’ambassadrice de France au Maroc
Même si cet entretien sur les relations franco-marocaines de l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, avec le journal électronique Arabe News, a été réalisé avant les flux migratoire qui ont ciblé en début de semaine la ville occupée de Sebta, il constitue un témoignage édifiant sur les efforts couteux, matériellement et moralement, du Maroc dans la lutte contre la migration irrégulière.
Ce témoignage n’en prend d’ailleurs que plus de sens puisque sa chronologie le soustrait à la mauvaise influence des évènements de cette semaine qui a vu les passions les plus malsaines se déchainer contre le royaume du Maroc, condamnant avec pertes et fracas une construction d’un partenariat qui a mis des années à se mettre en place.
L’ambassadrice de France au Maroc ne manque pas bien sûr de faire référence au soutien financier de l’Union Européenne qu’elle appelle à accentuer : un peu plus de 300 million d’Euros, une broutille dans un océan de candidats à la migration.
Il n’en reste pas moins que ses déclarations pré-crise viennent souligner la fiabilité, c’est son terme, et la loyauté du royaume du Maroc qui s’est dépensé sans compter.
Il fait cela pour remplir toutes les cases d’une coopération à double sens. Le Maroc est un pays fiable, qui prend la lutte contre la migration clandestine « très au sérieux » et qui « apporte des solutions qui lui coûtent cher », a affirmé Mme Hélène Le Gal.
Avant d’ajouter : « Sécuriser une frontière maritime comme celle du Maroc, en plus des frontières terrestres, c’est quelque chose d’énorme à l’échelle du pays. » Mme Le Gal a invité, dans ce cadre, toute l’Union européenne à se mobiliser aux côtés du Maroc dans ses efforts de lutte contre la migration clandestine, un phénomène qui « nous interpelle tous ».
« L’UE doit faire plus pour accompagner les pays qui sont en première ligne (pays méditerranéens) en particulier le Maroc », a-t-elle dit.