vendredi, novembre 22, 2024
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Le Maroc maintient le traitement à la chloroquine

Le royaume du Maroc maintient le traitement à la chloroquine




Les résultats d’une étude britannique sur la Covid-19, ont démontré scientifiquement l’inefficacité de l’hydroxychloroquine contre le virus fantôme. L’étude, validée par une partie de la communauté scientifique internationale, note que la chloroquine ne réduit pas non plus la mortalité.




Au Maroc, le protocole thérapeutique adopté pour le traitement de la maladie de la Covid-19 est justement l’association de la chloroquine et l’azithromycine.
Un protocole préconisé par le comité technique et scientifique en concertation avec les autorités compétentes.
Plus de 8 mois après, ce protocole thérapeutique a plutôt montré des résultats positifs, mais le débat sur les effets indésirables du traitement après guérison reste toujours d’actualité. L’étude britannique met ainsi le pays dans une situation inconfortable.




Doit-il ou pas supprimer ce protocole ? Pr. Moulay Mustapha Ennaji, virologue et directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II de Casablanca, souligne qu’ « il y a des clans en ce qui concerne le traitement lié à la Covid-19 ».
« Il y a le clan Pro-Raoult qui est pour la chloroquine, et un autre contre anti-Raoult. Et il y a donc comme une sorte de guerre entre ses deux clans. Chacun essaie de son côté de montrer qu’il a raison », dit-il.
Au Maroc, le virologue estime que « le protocole que nous utilisons, à savoir la chloroquine, a montré des résultats satisfaisants.




On a entre 1.000 et 2.000 guérisons par jour. Un chiffre réconfortant également pour les Marocains ». Selon Pr. Ennaji, « si le traitement à la chloroquine n’était pas efficace, on n’aurait pas ce taux élevé de rémissions ».
« Je ne suis pas attaché à la chloroquine parce que le nom m’attire, ou parce que le Pr Didier Raoult le préconise. Non.
Je suis attaché à ce traitement parce qu’il nous donne des résultats positifs. Ce traitement booste l’immunité du patient atteint de la Covid-19 pour combattre le virus », dit-il.




Traitement à revoir?
« On ne change pas une équipe qui gagne », estime Pr. Ennaji. Surtout dans cette situation épidémiologique dans laquelle nous sommes. Le nombre de cas est élevé et ça risque d’augmenter encore plus, dit-il.
D’autre part, il ne faut pas oublier que ce traitement ne coûte pas trop cher pour l’État, souligne le virologue, (12 dirhams la boite). « Il y a des médicaments plus efficaces, mais qui coûtent dans les 200 dollars.
La chloroquine, c’est le traitement que peut se permettre le Maroc maintenant », explique-t-il, surtout que le ministère de la Santé avait acheté, dès le début de la pandémie et avec l’application de ce protocole dans une partie de la France, à l’image de Marseille, tout le stock de la chloroquine (Plaquenil) de chez Sanofi.