Condamnation d’un cadre du Consulat général du Maroc à Dubaï
Détournement au Consulat de Dubaï : un haut cadre condamné à Rabat pour un scandale financier retentissant
La Cour d’appel de Rabat a tranché dans l’affaire du détournement de fonds qui avait éclaté au Consulat général du Maroc à Dubaï. Un cadre diplomatique, rattrapé par la justice après un audit interne accablant, a été condamné à trois ans de prison ferme et devra verser 4,5 millions de dirhams au ministère des Affaires étrangères. Une affaire qui lève le voile sur de graves irrégularités dans la gestion des droits de timbre au sein de la représentation marocaine aux Émirats arabes unis.
Un scandale financier qui secoue la diplomatie marocaine
L’affaire de détournement de fonds au Consulat général du Maroc à Dubaï a pris une nouvelle dimension cette semaine, lorsque la Chambre criminelle chargée des crimes financiers, près la Cour d’appel de Rabat, a rendu son verdict. Après plusieurs mois d’enquête minutieuse, un cadre de la représentation diplomatique, accusé d’avoir orchestré des malversations portant sur les droits de timbre, a été condamné à trois ans de prison ferme. Outre la peine d’incarcération, il devra verser une indemnisation évaluée à 4,5 millions de dirhams au ministère des Affaires étrangères, qui s’est constitué partie civile.
L’audit interne qui a dévoilé des irrégularités graves
Ce scandale a éclaté lorsque le ministère des Affaires étrangères a dépêché une équipe d’inspection au Consulat général du Maroc à Dubaï pour examiner les comptes et la gestion interne. L’audit a mis en lumière d’importantes anomalies financières, confirmant l’existence de détournements systématiques dans la gestion des fonds liés aux droits de timbre. Selon les premières conclusions, deux hauts cadres de la représentation consulaire seraient impliqués dans ce système frauduleux.
Les résultats de l’enquête interne ont immédiatement été transférés à la justice marocaine, qui a ouvert une procédure officielle afin de déterminer les responsabilités pénales.
Un accusé en fuite et un mandat d’arrêt international
Alors que le premier cadre incriminé a été arrêté dès son arrivée au Maroc, son principal complice présumé demeure introuvable. L’homme, toujours en fuite entre les Émirats arabes unis et le Maroc, fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt international émis via Interpol afin de faciliter son arrestation et son extradition.
Cette cavale ajoute une dimension supplémentaire à ce dossier sensible, qui expose les défis de la coopération judiciaire internationale dans les affaires touchant aux institutions consulaires.
Une condamnation lourde pour restaurer la confiance
Présenté devant le parquet compétent puis poursuivi en état de détention, le cadre arrêté a été jugé pour détournement de fonds publics et violation grave de ses obligations professionnelles. La condamnation à trois ans de prison ferme, assortie d’une lourde indemnisation, illustre la volonté des autorités marocaines de sanctionner sévèrement les atteintes à la probité dans les services diplomatiques.
Cette décision vise également à restaurer la confiance dans l’administration consulaire marocaine à l’étranger, un secteur stratégique pour les milliers de ressortissants marocains vivant en dehors du Royaume.
