Belgique-Maroc : la qualité du partenariat économique

Le ministre belge des Affaires étrangères, Bernard Quintin, a souligné mercredi 29 janvier à Rabat l’importance du partenariat économique avec le Maroc, au terme d’un entretien avec son homologue marocain, Nasser Bourita. Cette rencontre a permis de faire le point sur les relations bilatérales, en particulier sur le plan économique, mais également politique et humain.

Bernard Quintin a affirmé que la Belgique entretient des liens économiques privilégiés avec le Maroc, insistant sur la croissance des échanges entre les deux pays. Selon lui, les exportations belges vers le Maroc ont atteint environ 1,3 milliard d’euros durant les dix premiers mois de 2024, enregistrant ainsi une hausse de 15 % par rapport à la même période en 2023. Le ministre a qualifié cette performance de « très positive », tout en exprimant son souhait de renforcer cette dynamique de coopération. Il a précisé que les échanges commerciaux devraient être à la hauteur de l’excellence des relations humaines et politiques entre les deux nations.

Le ministre belge a également exprimé l’ambition de la Belgique de jouer un rôle de partenaire clé pour soutenir non seulement le développement économique du Maroc, mais aussi sa transition écologique. Cette volonté se traduit notamment par un engagement dans des projets d’envergure où la Belgique pourra contribuer de manière significative. Parmi ces projets, l’organisation de la Coupe du monde 2030 a été mentionnée, ainsi que le soutien aux initiatives marocaines dans le cadre de la transition énergétique et écologique du Royaume. La Belgique, par l’intermédiaire de ses régions fédérées et de ses entreprises, se positionne ainsi comme un acteur stratégique dans ces projets, dont l’impact dépasse les frontières économiques pour s’étendre à des enjeux globaux.

Du côté marocain, Nasser Bourita a souligné que les relations économiques entre les deux pays méritaient d’être renforcées et approfondies. Il a rappelé que la Belgique est déjà un partenaire commercial pour plus de 40 entreprises marocaines, tandis que le Maroc occupe un rôle similaire pour plus de 50 entreprises belges. Toutefois, Nasser Bourita a précisé qu’il reste encore un potentiel considérable à exploiter dans ces relations bilatérales, estimant que les deux pays ne tirent pas encore pleinement profit des opportunités offertes par la coopération et le commerce.

Le ministre marocain a également mis en avant l’importance de l’élément humain dans les relations entre les deux nations. Il a souligné que l’intégration des Marocains de Belgique dans la société belge, tout en préservant leur identité culturelle et leurs liens avec leur pays d’origine, est essentielle pour garantir un partenariat harmonieux. Environ 600 000 Marocains vivent en Belgique, et Nasser Bourita a insisté sur la nécessité de bâtir un cadre fondé sur la compréhension mutuelle, permettant à la communauté marocaine de s’intégrer pleinement dans la société belge, tout en conservant ses racines et son identité. Il a également mentionné que cette approche devrait être fondée sur des principes clairs afin de garantir une coexistence pacifique et enrichissante des deux cultures.

Sur le dossier du Sahara marocain, Bernard Quintin a réaffirmé la position de la Belgique en faveur de l’initiative marocaine d’autonomie. Selon lui, la Belgique considère cette initiative, présentée en 2007 par le Maroc, comme une « base solide pour une solution politique qui soit acceptée par toutes les parties ». Il a également souligné que cette initiative est un « effort sérieux et crédible » de la part du Maroc pour résoudre ce conflit régional. Le ministre belge a ajouté que la Belgique est favorable à une solution politique, juste et durable, qui prenne en compte les aspirations légitimes de toutes les parties concernées.

En résumé, cette visite officielle et les échanges approfondis entre Bernard Quintin et Nasser Bourita témoignent de la volonté commune des deux pays de renforcer et d’élargir leurs relations bilatérales, en particulier dans les domaines économiques, politiques et humains. Cette rencontre a également permis de réaffirmer le rôle central de l’élément humain dans la construction de relations durables et bénéfiques pour les deux peuples. Le Maroc et la Belgique, tout en consolidant leur coopération à l’échelle bilatérale, ont exprimé leur engagement mutuel à aborder les défis mondiaux, notamment dans les domaines du développement durable, des projets d’infrastructure de grande envergure, et de la transition énergétique.