dimanche, décembre 22, 2024
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Maroc : un ressortissant palestinien condamné à 1 an de prison

Maroc : un ressortissant palestinien condamné à 1 an de prison à à une amende de 500 dirhams

Le tribunal de première instance de Rabat a condamné, lundi 16 décembre, un ressortissant palestinien à un an de prison ferme et une amende de 500 dirhams pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de l’ambassadeur de la Palestine au Maroc, ainsi que de ses enfants, rapporte le journal arabophone Assabah dans son édition de jeudi 19 décembre. Cette décision a été rendue à l’issue d’une audience qui a eu lieu immédiatement après l’arrestation du suspect, suite à une alerte donnée par les fonctionnaires de l’ambassade.

Les faits remontent à une série de visites effectuées par l’accusé à l’ambassade de Palestine à Rabat, où il avait initialement informé les responsables diplomatiques de la situation de son carte de séjour expirée. Il avait demandé l’intervention de l’ambassadeur pour le renouvellement de sa carte, insistant sur le fait qu’il ne voulait pas être expulsé vers Gaza, étant donné la guerre qui dévastait la région à ce moment-là. À plusieurs reprises, l’accusé a exprimé son mécontentement et son inquiétude face à sa situation administrative.

Le 9 décembre 2023, l’individu est retourné à l’ambassade de Palestine pour exprimer son désespoir. Lors de cette visite, il a formulé des menaces de mort à l’encontre de l’ambassadeur et de ses enfants, exigeant que des mesures soient prises rapidement pour résoudre son problème de carte de séjour. Furieux, il a menacé de tuer le diplomate et ses proches si la situation n’était pas réglée dans les plus brefs délais.

Les fonctionnaires de l’ambassade ont immédiatement alerté les services de police. Ces derniers sont rapidement intervenus, se rendant sur les lieux pour procéder à l’interpellation de l’individu. L’homme a été emmené au deuxième arrondissement de police du quartier Hassan à Rabat, où il a été placé en garde à vue sous la supervision du parquet. Ce dernier a ordonné la prolongation de sa garde à vue pour trois jours supplémentaires afin de permettre aux enquêteurs de mener un travail approfondi et d’éclaircir toutes les circonstances entourant les faits.

L’enquête a permis de déterminer que l’accusé résidait au Maroc depuis plusieurs années, dans le quartier de Laayayda à Salé. Selon les informations, l’individu ne possédait pas de statut légal régulier, ce qui l’a conduit à se retrouver en situation irrégulière sur le territoire marocain. Les enquêteurs ont également relevé qu’il n’était pas la première fois que l’individu se rendait à l’ambassade pour demander de l’aide.

Lors du procès, l’accusé a été jugé pour plusieurs infractions, dont les menaces de commission de crime, l’outrage à fonctionnaires publics et le séjour irrégulier sur le territoire marocain. Ces charges sont survenues après que l’accusé ait eu des comportements menaçant envers un fonctionnaire en poste, dans le but d’obtenir des résultats concernant son dossier d’immigration. En plus de la peine d’emprisonnement de 12 mois, l’individu a été condamné à une amende de 500 dirhams.

Lors de l’audience, l’ambassadeur de Palestine, malgré les menaces à son égard, a décidé de ne pas se constituer partie civile dans cette affaire. Cette décision a été prise après l’interpellation de l’accusé et sa présentation devant la Cour. Cela a soulevé des questions, mais selon les sources proches du dossier, il semble que le diplomate ait préféré ne pas poursuivre cette affaire sur le plan personnel.

L’accusé, actuellement détenu à la prison d’Al Arjat à Salé, devra purger sa peine de prison. Il a également la possibilité de faire appel de la décision rendue par le tribunal. Quant aux circonstances entourant ses menaces, les enquêteurs continuent de chercher des éclaircissements sur l’ensemble de ses motivations et de ses actions antérieures. Les autorités marocaines suivent de près l’évolution de ce dossier, compte tenu de sa portée diplomatique et des implications sur les relations entre le Maroc et la Palestine.