Union africaine : Raila Amolo Odinga en campagne au Maroc
Union africaine : le kényan Raila Amolo Odinga en campagne au Maroc
Union africaine (UA) : Raila Amolo Odinga, candidat kényan au poste de président de la Commission de l’organisation, est en campagne au Maroc
Le lundi 9 décembre, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a accueilli à Rabat Raila Amolo Odinga, ancien Premier ministre kényan et candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Cette visite s’inscrit dans une tournée diplomatique visant à promouvoir sa candidature, alors que les élections auront lieu en février 2025 lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Objectifs et discours de Raila Amolo Odinga
Raila Amolo Odinga a exprimé son respect pour les liens historiques entre le Kenya et le Maroc, tout en soulignant sa vision d’un continent plus intégré et prospère. Selon lui, l’Afrique possède d’énormes atouts pour son développement, notamment grâce à ses ressources naturelles, essentielles pour alimenter une croissance durable, grâce aux énergies renouvelables et fossiles, qui peuvent être optimisées pour répondre aux besoins énergétiques locaux et grâce à l’expansion des infrastructures de transport, qui favorisent l’intégration économique.
Raila Amolo Odinga a également salué la Ligne à Grande Vitesse (LGV) marocaine, la présentant comme un modèle de modernité pour le continent. Il a évoqué la possibilité de relier cette infrastructure à d’autres régions d’Afrique, notamment l’Afrique de l’Ouest, à travers la Mauritanie.
Dans son discours, il a réaffirmé que l’Union africaine devait réaliser les aspirations des pères fondateurs de l’organisation, en construisant une Afrique forte et influente sur la scène internationale. Il a décrit l’Union africaine comme un moteur essentiel pour concrétiser les rêves d’unité et de prospérité du continent africain.
Compétition pour la présidence
Raila Amolo Odinga n’est pas le seul candidat à briguer la présidence de la Commission de l’Union africaine. Trois autres figures africaines sont en lice : Mahamoud Ali Youssouf (Djibouti), Anil Gayan (Maurice) et Richard Randriamandrato (Madagascar).
Ces candidats défendront leurs projets lors du sommet, dans un contexte où les enjeux de gouvernance, de paix et d’intégration économique figurent en tête des priorités.
La candidature marocaine à la vice-présidence
En parallèle, le Maroc a présenté la candidature de Latifa Akharbach au poste de vice-présidente de la Commission. Sa candidature s’inscrit dans la stratégie marocaine visant à jouer un rôle plus central au sein de l’Union africaine depuis le retour du Royaume dans l’organisation en 2017. Latifa Akharbach sera en compétition avec des représentantes de l’Algérie, de la Libye et de l’Égypte. Raila Amolo Odinga a exprimé un soutien explicite à la candidature marocaine, renforçant ainsi l’alignement des intérêts stratégiques entre le Kenya et le Maroc.
Le rôle clé du Maroc dans l’Union africaine
Lors de l’entretien, Nasser Bourita a rappelé l’implication active du Maroc dans l’Union africaine, notamment dans des initiatives visant à renforcer l’intégration économique et à promouvoir le développement durable. Depuis son retour à l’Union africaine, le Maroc s’est affirmé comme un acteur majeur sur le continent, soutenant des projets dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de l’agriculture.
Cette rencontre illustre l’engagement du Maroc à établir des partenariats solides avec des candidats partageant une vision commune d’unité africaine. Bourita a souligné que l’interaction avec la candidature de Raila Amolo Odinga était « naturelle », compte tenu du rôle influent que joue Rabat au sein de l’Union africaine.
Une étape décisive pour l’Afrique
La campagne pour la présidence de la Commission de l’Union africaine intervient dans un contexte où l’Afrique cherche à consolider ses avancées en matière de coopération régionale et de gouvernance. Raila Amolo Odinga, fort de son expérience politique et de son influence internationale, ambitionne de jouer un rôle de premier plan dans cette transformation, avec le soutien de partenaires stratégiques tels que le Maroc. Cette visite illustre le positionnement stratégique du Maroc dans les affaires africaines et son rôle actif dans le renforcement de l’intégration continentale.