jeudi, décembre 5, 2024
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L’actrice Karima Gouit condamnée pour voir insulté un policier

Karima Gouit condamnée pour voir insulté un policier

L’actrice Karima Gouit condamnée pour voir insulté un policier à l’aéroport de Marrakech

Le tribunal de première instance de Marrakech a rendu, le 28 novembre 2024, une décision significative dans l’affaire impliquant Karima Gouit, célèbre chanteuse, actrice et mannequin marocaine. Cette dernière a été condamnée à une peine de deux mois de prison ferme, assortie du paiement de 5.000 dirhams à titre de dommages et intérêts, pour des accusations d’outrage à un fonctionnaire public en exercice, un incident survenu à l’aéroport international Marrakech-Menara en avril 2024. C’est ce qu’a rapporté le journal arabophone Assabah dans son édition du mercredi 4 décembre 2024.

L’incident à l’origine de cette affaire s’est déroulé dans des circonstances tumultueuses. Selon les témoignages, Karima Gouit aurait insulté un agent de police en service, un comportement qui, selon certains, aurait pu dégénérer en agression physique. La scène, survenue dans un espace public bondé de passagers marocains et de touristes étrangers, a nécessité l’intervention de renforts pour rétablir l’ordre. L’artiste a été immédiatement arrêtée et conduite devant les autorités compétentes.

Après sa première comparution devant le parquet le 18 avril 2024, Karima Gouit a été remise en liberté provisoire après avoir réglé une caution. Le procès a toutefois suivi son cours, aboutissant à un verdict qui a fait grand bruit dans les médias marocains et suscité de nombreuses réactions dans l’opinion publique. La condamnation s’appuie sur l’article 263 du Code pénal marocain, qui stipule que tout outrage ou insulte dirigé contre un fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions est passible d’une peine de prison d’un mois à un an et d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dirhams.

En parallèle de son procès, Karima Gouit a continué de mener une vie publique active. Sa participation au Festival international du film de Marrakech, qui a débuté le lendemain de sa condamnation, a attiré une attention particulière. Certains observateurs ont jugé son apparition lors de cet événement « osée », compte tenu de la décision judiciaire qui venait d’être prononcée à son encontre.

Tout au long de l’affaire, l’artiste a maintenu sa version des faits, niant avec véhémence les accusations portées contre elle. Elle avait affirmé que les rumeurs autour de cet incident étaient « infondées » et avait même nié avoir été arrêtée, déclarant qu’elle avait passé les vacances de l’Aïd avec sa famille. Cependant, les éléments recueillis par les autorités, ainsi que les témoignages disponibles, ont conduit à la reconnaissance de sa culpabilité.

Cette affaire met en lumière les enjeux liés au respect des agents publics dans l’exercice de leurs fonctions et le traitement strict réservé à ceux qui enfreignent ces règles au Maroc. Pour Karima Gouit, originaire de Marrakech et née en 1991, cette condamnation représente une épreuve tant sur le plan personnel que professionnel, ternissant son image auprès de son public et au sein de l’industrie artistique marocaine.