Le Maroc attire plus que jamais les investissements étrangers
Le Maroc attire plus que jamais les investissements étrangers
Le Maroc confirme sa position en tant que destination privilégiée pour les investissements étrangers, comme le souligne un rapport récent de l’Office des Changes. À fin octobre 2024, le flux net des investissements directs étrangers (IDE) a atteint environ 19,5 milliards de dirhams, marquant une progression notable de 61,6 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette hausse impressionnante témoigne de l’attractivité croissante du Maroc sur la scène économique internationale.
Ce dynamisme est attribuable à plusieurs facteurs convergents. Les revenus générés par les investissements directs étrangers ont augmenté de 23,7 %, s’élevant à plus de 33,3 milliards de dirhams. Parallèlement, les dépenses associées à ces investissements ont diminué de 7,1 %, atteignant 13,8 milliards de dirhams. Ce double effet positif reflète une gestion optimisée et un intérêt accru des investisseurs étrangers pour des secteurs stratégiques au Maroc.
Le contexte de cette performance économique repose sur une amélioration continue du climat des affaires, rendue possible par des réformes profondes. Le gouvernement marocain s’est attaché à simplifier les procédures administratives et à instaurer un environnement propice à l’investissement. De surcroît, des secteurs clés comme l’industrie, les énergies renouvelables et les infrastructures bénéficient d’un soutien prioritaire, renforçant l’attractivité du pays. Des projets structurants tels que le port de Nador West Med ou encore les initiatives liées à la transition énergétique illustrent cette stratégie proactive.
Cependant, si les investissements directs étrangers connaissent une croissance fulgurante, les investissements directs marocains à l’étranger (IDME) affichent un recul. Le flux net des investissements directs marocains à l’étranger a baissé de 10,6 %, se limitant à 7,24 milliards de dirhams. Cette diminution s’explique notamment par une baisse des revenus issus des ventes d’actifs à l’international, qui ont reculé de 6,2 %, totalisant 12,69 milliards de dirhams. En parallèle, les dépenses relatives à ces investissements ont également diminué de 7,8 %, s’établissant à 19,93 milliards de dirhams.
Cette situation met en lumière un défi stratégique pour le Maroc. Afin d’inverser cette tendance, il est impératif de repenser les approches de soutien aux entreprises marocaines opérant à l’international. Cela pourrait inclure le renforcement de leur compétitivité sur les marchés étrangers, une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales et la mise en place d’incitations spécifiques pour encourager leur expansion.
En conclusion, tandis que le Maroc continue de capitaliser sur son attractivité croissante pour les investissements directs étrangers, une attention particulière doit être portée à la revitalisation des investissements marocains à l’étranger. Cette dualité stratégique sera essentielle pour asseoir la position du pays comme un acteur économique influent à la fois sur le plan régional et international.