dimanche, novembre 17, 2024
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Donald Trump réélu : bientôt un consulat des États-Unis à Dakhla ?

Donald Trump réélu : bientôt un consulat des États-Unis à Dakhla ?

La réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis marque un moment déterminant pour les relations maroco-américaines, notamment en ce qui concerne le dossier du Sahara « atlantique » marocain (ou Sahara « occidental » marocain ; certaines personnes confondent la position géographique avec la dénomination d’un pays, « occidental » signifiant simplement « qui est à l’Ouest »). À la suite de l’annonce de la réélection de Donald Trump, le roi Mohammed 6 s’est distingué en figurant parmi les premiers chefs d’État étrangers à lui adresser ses félicitations.

Durant son premier mandat, Donald Trump avait pris une décision historique en décembre 2020 en reconnaissant officiellement la souveraineté marocaine sur ses Provinces du Sud, une initiative saluée par le roi Mohammed VI comme un pas décisif dans ce conflit régional artificiel alimenté par une Algérie de plus en plus belliqueuse, qui tente vainement depuis des décennies d’avoir un accès à l’Atlantique en se servant du groupe séparatiste polisario comme proxy. Le Maroc avait été le premier pays à reconnaître officiellement l’indépendance des États-Unis d’Amérique le 20 décembre 1777, par le sultan du Maroc. Renvoi d’ascenseur…


Cette reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur ses Provinces du Sud avait été accompagnée de l’annonce de l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, destinée à renforcer le développement économique du Sahara atlantique marocain. Cependant, ce projet n’a pas été concrétisé sous l’administration Biden, ranimant ainsi les espoirs marocains à l’annonce du retour de Trump. Cette réélection est perçue comme une opportunité pour le Maroc de réactiver les engagements pris par le nouveau président des États-Unis.

Un plan d’investissement américain de 3 milliards de dollars au Maroc
En plus de la reconnaissance du Sahara, l’ancien président avait promis un plan d’investissement de 3 milliards de dollars au Maroc, destiné principalement aux secteurs stratégiques tels que les énergies renouvelables, les infrastructures hôtelières et bancaires. Ces investissements seraient en adéquation avec les ambitions économiques du royaume, qui cherche à consolider son rôle de hub régional en Afrique et à diversifier ses partenariats stratégiques.

Sur le plan diplomatique, Donald Trump devrait également relancer les accords d’Abraham, signés en septembre 2020 sous son impulsion, qui ont permis la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes, dont le Maroc, qui est en faveur d’une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, dans le cadre d’un processus politique sérieux conduisant à la solution à 2 États (et qui reconnaît donc les 2 États), avec un État palestinien dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-est comme capitale.


Ces accords ont ouvert la voie à des collaborations économiques et sécuritaires inédites, et leur renforcement est considéré comme une priorité stratégique pour la nouvelle administration américaine.

L’importance de ces enjeux dépasse le cadre bilatéral. La question du Sahara atlantique (ou occidental) demeure une priorité absolue pour le Maroc, conditionnant de nombreuses dimensions de sa politique étrangère. « Le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international, et l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats que le Royaume établit », avait souligné le Roi Mohammed 6.


Selon des analystes, la réélection de Donald Trump pourrait également renforcer le soutien américain aux positions marocaines dans les forums internationaux, tout en offrant à Washington des opportunités économiques et diplomatiques accrues dans la région.

En outre, l’élan de coopération avec Israël, amorcé dans le cadre des accords d’Abraham, pourrait se traduire par des projets concrets, notamment dans les domaines technologique, agricole et militaire, renforçant davantage la place du Maroc comme partenaire privilégié des États-Unis et d’Israël dans la région. Ainsi, le retour de Donald Trump pourrait avoir des implications profondes et durables pour le Maroc sur les plans économique, diplomatique et géostratégique.