vendredi, novembre 22, 2024
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Maroc-France : les grands axes de la collaboration sécuritaire

Les grands axes de la collaboration sécuritaire future entre le Maroc et la France

Les ministères de l’intérieur du Maroc et de la France ont posé un cadre de travail conjoint clair pour avancer ensemble sur les enjeux d’intérêt commun, a affirmé mardi à Rabat le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Bruno Retailleau, qui s’exprimait lors d’un point de presse au terme de ses entretiens avec le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a indiqué que les deux parties ont convenu de collaborer ensemble sur ces enjeux à travers un cadre de rencontres et de travail permanent sur les questions migratoires (groupe mixte migratoire permanent), «qu’il nous faut utiliser pleinement».

Il a relevé à cet égard que les deux parties vont travailler sur une feuille de route bilatérale pour fixer des objectifs sur l’ensemble des enjeux d’intérêt commun.

En outre, le ministre français a assuré Laftit de son «plein engagement et de sa disponibilité à venir au Maroc autant que nécessaire pour poursuivre ces échanges dans la confiance et la transparence». «Nous avons échangé sur les trois enjeux majeurs auxquels le Maroc et la France sont confrontés et sur lesquels nous entendons travailler ensemble de façon résolue et approfondie», a-t-il dit.

Il a d’autre part insisté sur l’importance de la coopération en matière de sécurité civile et de gestion des grands événements, rappelant la signature lundi de «deux accords importants en matière de sécurité civile, qui ouvrent la voie au renforcement de nos coopérations».

Retailleau a dans ce contexte remercié son homologue marocain pour les moyens mis à la disposition de la France pour contribuer à la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. «Nous sommes prêts à partager notre expérience de gestion et de sécurisation de grands événements sportifs, en vue de la Coupe d’Afrique des nations que le Maroc accueillera en 2025, puis la Coupe du monde de football de 2030».

Ensuite, le ministre a évoqué les enjeux sécuritaires, marqués par une coopération dense et de très grande qualité par le biais de deux priorités principales: la coopération «fructueuse» en matière de lutte contre le terrorisme et la lutte contre le narcotrafic.

En ce qui concerne les questions migratoires, le ministre a précisé que les deux pays disposent d’un agenda global comprenant les mobilités légales et la lutte contre l’immigration irrégulière. «Nous avons un cadre de travail que nous souhaitons approfondir en matière de retours, de lutte contre les filières et de surveillance des frontières terrestres et maritimes».

Sur la question des réadmissions de ressortissants marocains en situation irrégulière, Retailleau a rappelé que «des procédures avec des délais et des éléments d’identification pour les personnes dont l’origine n’est pas documentée sont déjà en place, mais nous avons convenu de les améliorer pour raccourcir les délais et augmenter le nombre de personnes réadmises».

Pour ce qui est de la surveillance des frontières, le ministre a mis en exergue les pressions migratoires auxquelles font face les deux pays et l’importance de surveiller les frontières terrestres et maritimes, ouvrant ainsi un potentiel important d’échange d’expériences et de bonnes pratiques.