Sahel / Sahara : à l’ONU, le Maroc appuie les accusations du Mali contre l’Algérie

Après le discours accusateur du Premier ministre malien à la tribune des Nations Unies contre l’Algérie, le représentant permanent du Maroc à l’ONU a apporté son soutien aux accusations de Bamako concernant le rôle ambigu d’Alger dans les crises du Sahel et du Sahara. Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, est intervenu lors de la 79e session de l’Assemblée générale pour répondre à l’intervention du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui avait abordé plus tôt la question du Sahara.

L’ambassadeur marocain a fermement rejeté toutes les « allégations algériennes » à ce sujet. Cependant, il a ajouté une nouvelle dimension à ces échanges souvent tendus entre Rabat et Alger lors de forums internationaux. Hilale a accusé directement l’Algérie d’être « à l’origine de tous les problèmes au Sahel et au Sahara ». Il a mis en lumière le fait que l’Algérie héberge des groupes terroristes, des extrémistes et des séparatistes de la région. « Ces éléments trouvent refuge sur le territoire algérien », a-t-il affirmé.

Il a observé que la région du Sahel fait face à une triple menace — terroriste, extrémiste et séparatiste — dont la responsabilité incombe, selon lui, à l’Algérie. « Les frontières algériennes sont infestées de terroristes, d’extrémistes et de séparatistes », a déclaré Omar Hilale.

Après ce constat, le diplomate marocain a critiqué le discours d’Ahmed Attaf, soulignant que ce dernier n’a proposé aucune solution aux problèmes du Sahel. S’adressant directement aux autorités algériennes, Hilale leur a demandé de « cesser leur ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région, de respecter la volonté politique de leurs voisins et de respecter leurs choix ». Le représentant permanent du Maroc à l’ONU a conclu en invitant les responsables algériens à « réécouter le discours d’un ministre éminent », en référence à l’intervention du colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État malien, lors de cette même Assemblée générale.









Le discours accusateur du Premier ministre malien à la tribune des Nations Unies à l’égard de l’Algérie
«Nous constatons une grave ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Depuis la fin de l’Accord d’Alger le 25 janvier 2024, le Mali n’exprime qu’un seul vœu le concernant, que son âme repose en paix. Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité, pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité», a-t-il prévenu.