L’épidémie de Mpox ressemblera-t-elle à celle de la Covid-19 ?
L’épidémie de Mpox ressemblera-t-elle à celle de la Covid-19 ?
Alors que l’épidémie du Mpox continue de faire des ravages dans plusieurs pays d’Afrique, le Maroc a recensé son premier cas jeudi, à Marrakech. Face aux nombreux défis sanitaires posés par cette épidémie, la Conférence internationale sur la santé publique en Afrique, qui devait se tenir au Maroc, a été reportée. Le monde doit-il craindre une nouvelle pandémie?
Avec ce premier cas enregistré au Maroc, des inquiétudes sur la propagation de cette maladie sont soulevées. Plusieurs pays africains sont déjà gravement affectés et la situation impose des défis sanitaires considérables.
Ce schéma était prévisible du fait de la contamination et la propagation rapides de ce virus qui fait des ravages actuellement notamment en République Démocratique du Congo (RDC). Au Maroc, cette éventualité était posée, comme dans de nombreux autres pays même si le Royaume peut se targuer d’avoir système de vigilance pointu. Cela s’explique par la mobilité des populations à travers les frontières qui font de cette situation une menace régionale.
Les mouvements des voyageurs, notamment dans des villes touristiques comme Marrakech, augmentent les risques de transmission. Avec la mondialisation et l’interconnexion des pays, il était presque inévitable que ce virus finisse par franchir les frontières des Etats.
En ce sens, la décision de report de la Conférence internationale sur la santé publique en Afrique, qui devait se tenir au Maroc en novembre, semble être une mesure préventive justifiée pour limiter les risques de transmission et permettre aux autorités sanitaires de se concentrer sur la gestion de cette crise.
Le report à l’année prochaine fait suite à une demande officielle adressée au gouvernement marocain par le directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), Jean Kaseya. À l’occasion de sa visite officielle au Royaume ce vendredi, lors de laquelle il a rencontré le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, le DG du CDC Afrique a souligné que le continent africain faisait face à de graves défis sanitaires à cause de l’épidémie de la variole simienne (mpox), ce qui imposait des efforts considérables pour maitriser la propagation de virus.
La vigilance doit donc être renforcée, non seulement par les autorités sanitaires locales, mais aussi par les populations et les voyageurs eux-mêmes. Les mesures de contrôle, telles que le dépistage aux frontières, la mise en quarantaine et la communication rapide des informations, seront cruciales pour contenir cette épidémie.
Aujourd’hui, la question qui se pose, c’est de savoir si le monde fera face à une nouvelle pandémie comme celle du Covid-19. Est-ce que le monde est prêt une nouvelle fois à subir des restrictions sanitaires, des restrictions de déplacement ?
La crainte d’une nouvelle pandémie à grande échelle, comme celle du Covid-19, est bien réelle, surtout avec des virus comme le Mpox qui émergent. Malgré tout, le monde est mieux préparé actuellement en termes de connaissances scientifiques, de systèmes de surveillance et de réactivité face aux maladies infectieuses.
Seulement, la question de savoir si la population est prête à accepter de nouvelles restrictions sanitaires et de déplacement est complexe. Beaucoup de personnes sont encore marquées par les impacts économiques, sociaux et psychologiques du Covid-19. Il est probable qu’elles soient moins enclines à accepter de nouvelles mesures strictes.
Les gouvernements devront trouver un équilibre entre la protection de la santé publique et le respect des libertés individuelles. Une réponse plus ciblée, comme l’isolement rapide des foyers d’infection, la vaccination, et une communication efficace, sera essentielle pour éviter des confinements généralisés.