vendredi, novembre 22, 2024
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OCDE : le Maroc continue sa «solide» reprise économique

OCDE : le Maroc continue sa «solide» reprise économique

Le Maroc continue de se distinguer par une reprise économique «solide» selon l’Organisation de coopération et de développement économiques

Le Maroc continue de se distinguer par une reprise économique jugée « solide » malgré les nombreux défis structurels et conjoncturels auxquels il doit faire face, a déclaré ce mercredi à Rabat Mathias Cormann, secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Ce constat a été dressé lors de la présentation des conclusions de la première étude économique complète réalisée par l’OCDE sur le Maroc. Cet événement s’est tenu dans le cadre de la cérémonie de clôture du Programme-pays II Maroc-OCDE, en présence du Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch. La présentation de l’étude intervient à un moment où le pays s’efforce de surmonter les impacts de la crise mondiale liée à la pandémie de Covid-19, tout en faisant face à des défis internes importants tels que le récent séisme d’Al Haouz et les épisodes récurrents de sécheresse.

Reprise économique solide malgré les défis
Selon Cormann, l’économie marocaine a montré des signes de résilience impressionnante, avec un rebond de la croissance économique après la crise sanitaire mondiale. Ce rebond est soutenu par un cadre macroéconomique relativement stable. En effet, le déficit budgétaire du Maroc continue de se réduire, et le ratio de la dette publique s’établit actuellement autour de 70 % du produit intérieur brut (PIB), un chiffre qui reste soutenable dans le contexte actuel.

Stabilisation de l’inflation et reprise prévue de la croissance
L’inflation, qui a touché de nombreux pays au cours des derniers mois, tend à diminuer au Maroc, principalement grâce à une modération des prix des denrées alimentaires. Cette stabilité des prix contribue à l’optimisme concernant la trajectoire de croissance du pays. Les prévisions économiques actuelles indiquent une croissance réelle du PIB de 3,5 % en 2024, avec une accélération attendue à 4 % en 2025, reflétant une reprise progressive mais régulière de l’économie marocaine.

Défis liés à la productivité et à l’investissement privé
Malgré cette trajectoire encourageante, le secrétaire général de l’OCDE a insisté sur la nécessité d’augmenter la productivité, un enjeu central pour soutenir une croissance durable à long terme. Selon lui, le Maroc dispose d’importantes marges de manœuvre pour améliorer la productivité, notamment dans les secteurs de l’industrie et des services. À cet égard, la nouvelle charte de l’investissement, récemment adoptée par le gouvernement marocain, devrait jouer un rôle crucial en stimulant les investissements privés.

L’OCDE a également recommandé au Maroc de promouvoir davantage la concurrence et d’accroître le rôle du secteur privé, qui pourrait contribuer à la production de biens plus sophistiqués et à plus forte valeur ajoutée. Cormann a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de réduire la part de l’économie informelle, estimée à environ 30 % du PIB selon certaines études, afin d’améliorer la productivité globale et de créer des emplois de meilleure qualité.

Réforme du système éducatif et développement des compétences
Un autre axe important des recommandations de l’OCDE concerne l’amélioration du système éducatif marocain. La réforme en cours dans ce domaine est jugée essentielle pour doter les jeunes marocains des compétences nécessaires à leur insertion dans le marché du travail, tout en contribuant à la modernisation de l’économie. Une attention particulière est portée sur l’augmentation du taux de jeunes achevant le cycle secondaire, car cela permettra d’élargir leurs perspectives professionnelles et de renforcer le capital humain du pays, facteur indispensable à une croissance économique soutenue.

Transition climatique et gestion des ressources en eau
L’étude de l’OCDE identifie également la transition climatique comme un défi majeur pour l’avenir économique du Maroc. Le pays est confronté à une raréfaction de ses ressources en eau, une situation exacerbée par les effets du changement climatique. Néanmoins, le Maroc a pris des engagements ambitieux dans la lutte contre les émissions de carbone et la promotion des énergies renouvelables. Le Royaume vise à devenir un leader régional dans ce domaine, avec des projets phares tels que le complexe solaire de Noor à Ouarzazate, qui symbolise son ambition de diversifier ses sources d’énergie et de réduire sa dépendance aux énergies fossiles.

Analyse approfondie de l’économie marocaine par l’OCDE
Cette étude économique, qui a été menée par le bureau économique du Maroc au sein de l’OCDE depuis le 20 février 2023, fournit une analyse détaillée de la performance économique du Royaume face aux défis globaux et nationaux. Elle met en avant les secteurs porteurs et les politiques publiques qui ont contribué à la résilience économique du pays, tout en identifiant les domaines où des réformes supplémentaires sont nécessaires pour soutenir une croissance inclusive et durable.

Les recommandations de l’OCDE visent ainsi à renforcer les bases de l’économie marocaine en améliorant la productivité, en encourageant l’investissement privé, en réduisant l’informalité et en améliorant les compétences de la main-d’œuvre. Le Maroc est perçu comme un acteur clé en Afrique et dans la région MENA, capable de maintenir une trajectoire de croissance positive malgré les défis conjoncturels et structurels auxquels il fait face.




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