lundi, novembre 25, 2024
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Les dangers qui pèsent sur l’océan Pacifique

Les dangers qui pèsent sur l’océan Pacifique

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a tiré la sonnette d’alarme en mettant en garde contre la possibilité que certaines régions de l’océan Pacifique soient littéralement « effacées » sous l’effet combiné de plusieurs facteurs liés au changement climatique. Ces facteurs incluent la multiplication des ouragans de plus en plus puissants, des vagues de chaleur océaniques d’une intensité sans précédent, et l’élévation continue du niveau de la mer. Selon Guterres, ces phénomènes climatiques, tous exacerbés par le réchauffement climatique, menacent directement l’existence même des petites îles du Pacifique.

Lors de son déplacement à Apia, capitale des Samoa, Guterres a vivement attiré l’attention sur l’urgence de la situation à laquelle font face les petits États insulaires du Pacifique. « La montée continue du niveau des océans constitue une menace existentielle pour les Samoa, pour les nations du Pacifique, et pour de nombreux autres petits États insulaires en développement », a-t-il déclaré. Le chef de l’ONU a également souligné l’impérieuse nécessité d’une action internationale forte et coordonnée pour faire face à ces menaces croissantes. Selon lui, l’inaction ou une réponse insuffisante pourrait avoir des conséquences désastreuses non seulement pour ces îles, mais aussi pour la stabilité et la sécurité mondiales.

Guterres a insisté sur le caractère profondément inéquitable de cette situation climatique. Il a rappelé que les pays du Pacifique, malgré leur contribution infime aux émissions mondiales de gaz à effet de serre – représentant à peine 0,02 % du total – sont parmi les plus vulnérables face aux manifestations les plus extrêmes du dérèglement climatique. Ces nations doivent affronter des cyclones tropicaux d’une violence inédite, ainsi que des vagues de chaleur océanique d’une ampleur sans précédent, qui mettent en péril non seulement leurs infrastructures, mais aussi la vie de leurs habitants et l’écosystème marin dont ils dépendent.

En outre, Guterres a souligné que la survie à long terme de ces îles est intrinsèquement liée à la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, un objectif que la communauté internationale peine de plus en plus à atteindre. Il a averti que chaque fraction de degré supplémentaire pourrait aggraver de manière exponentielle les risques auxquels ces nations sont confrontées.

Le secrétaire général a également lancé un appel pressant aux pays développés pour qu’ils respectent leurs promesses financières envers les nations en développement. Il a souligné que ces fonds sont essentiels pour aider ces pays à se préparer et à s’adapter aux impacts dévastateurs du changement climatique, qu’ils subissent de manière disproportionnée. Enfin, le chef de l’ONU a exhorté la communauté internationale à intensifier ses efforts pour combattre la surpêche et la pollution plastique, des menaces qui pèsent particulièrement lourd sur l’océan Pacifique et qui aggravent encore davantage la vulnérabilité de ces îles face aux défis environnementaux globaux.