lundi, juillet 8, 2024
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Libération de 12 marocains qui étaient séquestrés au Myanmar

Libération de 12 marocains qui étaient séquestrés au Myanmar

12 ressortissants marocains, qui étaient séquestrés au Myanmar, ont été libérés par l’armée thaïlandaise

Bonne nouvelle pour un groupe de Marocains, dont une jeune femme, retenus en otage par des bandes armées au Myanmar. Ce vendredi 5 juillet, la presse thaïlandaise rapporte que 12 jeunes ressortissants marocains ont retrouvé leur liberté grâce à l’intervention de l’Armée royale thaïlandaise (RTA) et de l’ambassade du Maroc, en coordination avec des ONG.

Contexte et enlèvement

Ces douze Marocains, initialement attirés par des offres d’emploi alléchantes dans des casinos, ont été piégés et contraints de travailler dans des centres d’appels sous la menace des gangs locaux. Ils étaient retenus dans la ville frontalière de Myawaddy, une zone connue pour ses activités illicites et contrôlée par des groupes armés. Ils avaient traversé la frontière thaïlandaise via le poste de Tak, avant de tomber dans le piège des ravisseurs.

Intervention et libération

L’Armée royale thaïlandaise, en collaboration avec des ONG et des agences humanitaires, a coordonné une opération complexe pour identifier les victimes et évaluer leurs conditions de vie. Ils ont également négocié avec le propriétaire d’un casino, où certains des Marocains étaient détenus, pour obtenir leur libération.

Lors de la perquisition au domicile des ravisseurs, les autorités ont découvert un arsenal d’armes et ont procédé à plusieurs arrestations. Les victimes ont été interrogées pour mieux comprendre les circonstances de leur enlèvement et les méthodes utilisées par les ravisseurs.

Découverte et suites de l’enquête

Les autorités ont découvert que 21 personnes au total avaient été dupées par le gang opérant sous la couverture de centres d’appels. Parmi elles, sept ont été libérées après que leurs familles ont payé des rançons, et deux autres ont choisi de continuer à travailler au Myanmar sous la contrainte ou par nécessité.

Réactions politiques et appel à l’Action

Rangsiman Rome, député du parti d’opposition Move Forward et président de la Commission de la sécurité et des affaires frontalières au Parlement thaïlandais, a vivement réagi à cette situation. Il a souligné la nécessité pour le gouvernement thaïlandais de prendre ce problème au sérieux et d’inscrire le sauvetage des victimes de la traite des êtres humains à l’agenda national.

«Il est temps que le gouvernement prenne ce problème au sérieux. Leur sauvetage devrait figurer à l’agenda national», a déclaré Rangsiman Rome. Il a également insisté sur la mise en œuvre de mesures pour protéger les individus contre les tromperies de ces gangs, expliquant que «le problème ici n’est pas seulement la traite des êtres humains, mais aussi le vol des propriétés des victimes, la violation de leurs droits et les travaux illégaux».

En bref…

Cette affaire met en lumière les dangers auxquels sont exposés les travailleurs migrants et l’importance de la coopération internationale pour lutter contre la traite des êtres humains. Grâce à l’intervention rapide et coordonnée de l’Armée royale thaïlandaise, de l’ambassade du Maroc et des ONG, ces 12 jeunes Marocains ont pu retrouver leur liberté et échapper à un sort tragique.