jeudi, novembre 21, 2024
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Paris : ouverture de la semaine africaine de l’UNESCO

Une cérémonie aux couleurs marocaines à l’ouverture de la semaine africaine de l’UNESCO

Une cérémonie haute en couleurs aux rythmes du Maroc a été organisée, mercredi au siège de l’UNESCO, à Paris, pour marquer l’ouverture de la semaine africaine de cette organisation onusienne, sous le thème “l’éducation au service de l’innovation, du développement et de la Culture en Afrique”.

Avant la cérémonie solennelle de cette semaine qui met le Maroc à l’honneur et qui s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadeure de Sa Majesté le Roi Mohammed 6 en France, Samira Sitail, de ministres et de représentants de nombreux États africains et de diplomates, les délégations représentées à l’UNESCO et les hôtes de cet événement ont eu droit à un accueil des plus enthousiastes aux rythmes de la Daqqa marrakchia et ont pu visiter le stand marocain, qui illustre la richesse et la diversité de la culture marocaine et le savoir-faire millénaire des artisans marocains.

Dans son allocution à cette occasion, Mohamed Mehdi Bensaïd, ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, invité d’honneur de cet événement, s’est félicité de l’organisation de la semaine africaine de l’UNESCO pour célébrer la diversité et la richesse du continent et s’arrêter en même temps sur les défis à relever, notamment celui de l’éducation.

Il a affirmé que “dans un monde qui est désormais guetté par l’hiver démographique et le vieillissement généralisé, l’Afrique est le dernier continent à bénéficier d’une vitalité qui n’est pas seulement celle du nombre, mais aussi celle de la créativité, du dynamisme, de l’optimisme”, notant que “correctement mobilisée, par l’éducation et l’épanouissement culturel, la jeunesse africaine fera profiter nos pays du dividende démographique des prochaines décennies. Elle sera le tremplin de notre émergence commune et plurielle : émergence économique, culturelle, sociale et sociétale”.

Le ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a fait remarquer que la culture africaine plurielle reste malheureusement marginalisée mondialement. “Car si nos écrivains, nos musiciens, nos cinéastes, contribuent, et de quelle manière, à faire rêver le monde entier, à le faire vibrer au rythme de nos inspirations et de nos imaginaires, cela se fait le plus souvent hors du continent”.

Mohamed Mehdi Bensaïd a souligné, à cet égard, que “la fuite des cerveaux africains s’accompagne d’un autre fléau, la fuite des imaginaires africains”, relevant que “c’est là le défi d’aujourd’hui et de demain pour les politiques publiques culturelles en Afrique :  consolider nos industries culturelles et créatives, accompagner nos artistes et nos créateurs, rendre aux Africains, les jeunes surtout parmi eux, leur souveraineté artistique, créative, imaginative”.

Mohamed Mehdi Bensaïd a relevé en ce sens que ces productions culturelles, pour qu’elles puissent échapper au piège du folklore et de la consommation passive, pour qu’elles puissent donner aux sociétés africaines une véritable souveraineté économique, il faut qu’elles soient accompagnées par une réelle démarche éducative et industrielle, d’où le rôle de l’innovation et de l’éducation, et en particulier l’éducation à l’Intelligence Artificielle.

Et le ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication d’ajouter : “c’est à travers une alliance solide et consistante entre les patrimoines collectifs, l’innovation individuelle et l’usage éclairé de l’intelligence artificielle que réside l’avenir de la culture africaine, et en particuliers des industries culturelles et créatives africaines qui seront -le Royaume du Maroc en est convaincu- la clef de l’émergence d’une Afrique jeune, dynamique et créative”.

Dans son intervention, en tant que Président du Comité d’organisation de cette édition 2024 de la Semaine africaine, l’ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’UNESCO, Samir Addahre, a affirmé que l’une des priorités globales et majeures du continent est l’éducation, thématique choisie pour la présente édition de la semaine africaine.

Samir Addahre a souligné que le continent africain vit des innovations technologiques importantes qui valent à l’Afrique d’être qualifiée de laboratoire de l’innovation, relevant qu’en même temps “l’Afrique n’a pas vocation à demeurer un laboratoire, mais ambitionne au contraire de devenir une plateforme à partir de laquelle émergent des solutions innovantes qui pourraient être dupliquées ailleurs”.

Samir Addahre a indiqué, à cet effet, que l’Afrique dispose de la volonté et des moyens, “à charge pour nous de croire en nous, en notre potentiel et en notre jeunesse”, faisant remarquer que les innovations, qui viennent du continent dans le domaine des énergies renouvelables, le traitement des déchets, l’agriculture durable, la Fintech, la santé, l’intelligence artificielle et la logistique, révèlent qu’au cœur même de l’Afrique réside sa capacité à répondre aux besoins essentiels de ses populations.

Et l’ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’UNESCO d’ajouter que “le défi étant pour nous que, à travers l’éducation et l’enseignement supérieur de qualité, de transformer les jeunes pousses africaines de l’innovation technologique en de véritables fleurons continentaux”.

Dans un discours lu en son nom, la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a indiqué, de son côté, que l’organisation vit aux rythmes et aux couleurs de l’Afrique à l’occasion de cette semaine, qui offre l’opportunité aux participants et aux visiteurs d’apprécier à sa juste valeur la diversité et la richesse du continent.

Cette semaine permet aussi de s’arrêter sur les nombreux défis auxquels l’Afrique fait face, a-t-elle souligné, mettant en exergue la thématique retenue pour l’organisation de cette semaine, à savoir l’éducation qui est au cœur des préoccupations de l’UNESCO.

“Nous avons voulu faire de cette célébration un moment de réflexion et de projection dans l’avenir, à travers des conférences et des débats, notamment sur la protection des océans et la culture africaine”.

Au sujet de la thématique de cette semaine, la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a affirmé que “l’éducation est un droit humain fondamental, un bien commun universel” auquel l’UNESCO accorde une importance particulière, notant que malgré les progrès réalisés en matière d’éducation en Afrique, beaucoup reste à faire.

Les différentes délégations ayant assisté à la cérémonie d’ouverture de la semaine africaine ont, par la suite, été conviées à une réception mettant à l’honneur l’art gastronomique marocain, offerte en leur honneur par l’Office national marocain du Tourisme (ONMT).

Organisée du 22 au 24 mai courant, l’édition 2024 de la semaine africaine sera marquée par une programmation éclectique comprenant notamment des expositions, des ateliers pour jeunes apprenants, des conférences et des débats, des animations artistiques, un défilé de mode et des dégustations de mets typiques africains.