Birmanie : 14 ressortissants marocains séquestrés au Myanmar
BIRMANIE : 14 RESSORTISSANTS MAROCAINS SÉQUESTRÉS AU MYANMAR
L’affaire des Marocains disparus en Thaïlande et actuellement retenus par des groupes criminels armés au Myanmar (Birmanie) est désormais mieux connue. Quatorze ressortissants marocains se trouvent actuellement sous le contrôle de ces bandes armées au Myanmar, victimes d’arnaques à l’emploi qui les ont attirés du Maroc en Thaïlande, puis au Myanmar où ils ont été capturés, faisant l’objet de tentatives d’extorsion.
Les autorités marocaines travaillent activement pour obtenir leur libération, avec le ministère des Affaires étrangères et des Marocains résidant à l’étranger surveillant étroitement la situation. L’ambassade du Maroc à Bangkok mène des démarches auprès des autorités thaïlandaises et birmanes pour suivre l’évolution des événements.
Les familles des personnes séquestrées ont été reçues au ministère des Affaires étrangères à Rabat, notamment par la Direction des affaires consulaires et sociales. L’ambassade de Thaïlande à Rabat a également été contactée par ces familles. Malgré les efforts déployés par le Maroc et les autorités locales, la localisation précise des détenus reste inconnue, et ils sont retenus dans des zones contrôlées par des groupes rebelles armés, compliquant les opérations de secours.
De plus, certains des Marocains impliqués ne sont pas que des victimes, certains agissant comme rabatteurs pour ces bandes criminelles, tandis que d’autres ont été libérés après avoir payé une rançon. Des rapports de maltraitance physique et de menaces de mort ont également été signalés. Ces événements soulèvent la question de pourquoi des touristes marocains se retrouvent dans des zones dangereuses contrôlées par des milices armées. En réalité, ils ont été attirés par de fausses offres d’emploi dans le commerce électronique, devenant ainsi des victimes d’escroqueries cybernétiques.
Les victimes ont été recrutées depuis le Maroc, attirées par de faux profils et des offres d’emploi alléchantes, puis transférées via la Malaisie vers la Thaïlande, avant d’être envoyées par avion à Mae Sot, une ville frontalière du Myanmar connue pour ses activités illicites. La région est contrôlée par des groupes rebelles armés, ce qui complique les tentatives de secours. Les Marocains ne sont pas les seuls touchés, d’autres ressortissants africains sont également victimes de ces séquestrations et chantages.
Des efforts de coordination sont en cours entre le Groupe africain de Bangkok, auquel appartient l’ambassade du Maroc, et des organisations internationales telles que l’Organisation internationale pour les migrations, pour solliciter l’intervention du gouvernement thaïlandais et faciliter la libération des victimes.
L’ambassade de Thaïlande à Rabat a exprimé sa volonté de coopérer, tout en reconnaissant les difficultés à identifier les nationalités des personnes détenues et leur lieu de détention. En attendant, des mesures spéciales ont été prises dans les procédures de délivrance de visas pour protéger davantage les touristes africains contre les arnaques des groupes criminels.