Des liens entre la Mocro Maffia et le cartel de Medellín
DES LIENS ENTRE LA MOCRO MAFFIA ET LE CARTEL DE MEDELLÍN
La police espagnole, en étroite collaboration avec les autorités colombiennes, a procédé à l’arrestation d’un individu soupçonné d’être un important baron de la drogue, présumé jouer un rôle central dans les activités du cartel de Medellín en Europe. Ce suspect est également lié à la Mocro Maffia, l’appellation donnée aux organisations mafieuses marocaines, spécialisées dans le trafic de cocaïne et de drogue de synthèse et basées aux Pays-Bas et en Belgique.
L’opération d’interpellation s’est déroulée au domicile du narcotrafiquant, une somptueuse villa située dans la région d’Antioquia en Colombie. Elle a été menée conjointement par les forces de police espagnoles et colombiennes. L’individu était recherché en vertu d’un mandat d’arrêt émis par les autorités espagnoles pour trafic de drogue.
Selon les médias colombiens, l’homme arrêté répond au nom de Julio Andrés Murillo Figueroa, connu sous les alias H1 et El Zar. Il est considéré comme le principal distributeur de cocaïne associé à Jonas Sture Falk, surnommé le « Pablo Escobar suédois ». Sa principale mission consistait à fournir de la cocaïne à diverses organisations criminelles en Europe. De plus, il est suspecté d’être responsable des opérations du cartel de Medellín sur le continent européen, ainsi que d’entretenir des liens étroits avec les organisations criminelles Ndrangheta et Mocro Maffia, comme l’ont précisé les autorités espagnoles dans leur communiqué officiel.
Il est à noter que la Ndrangheta est une puissante mafia calabraise basée en Italie, tandis que la Mocro Maffia est une organisation criminelle d’origine marocaine spécialisée dans le trafic de cocaïne et de drogue de synthèse et le crime organisé, active principalement en Belgique et aux Pays-Bas.
En raison de sa position stratégique, l’Espagne est souvent utilisée comme plaque tournante pour le trafic de cocaïne en Europe. Les récentes saisies, telles que celles de 8 tonnes de cocaïne en provenance du Suriname, un petit pays de la côte nord-est de l’Amérique du Sud, en février dernier et de 9,5 tonnes de cette drogue en provenance de l’Équateur en août 2023, mettent en évidence l’ampleur du problème dans le pays.