Des trafiquants marocains traqués par la France à Dubaï
DES TRAFIQUANTS MAROCAINS TRAQUÉS PAR LA FRANCE À DUBAÏ ET AUX CARAÏBES
Alors que Dubaï est devenue un lieu prisé par les trafiquants de drogue, parmi lesquels figurent des individus Franco-marocains, la France a récemment déployé une nouvelle stratégie pour intensifier ses efforts de traque de ces criminels aux Émirats arabes unis.
La lutte contre les trafics de drogue en France a atteint un stade plus avancé avec l’initiative du ministre français de la Justice qui a instauré deux postes de magistrats de liaison, l’un à Dubaï et l’autre dans les Caraïbes. Cette mesure vise à faciliter le suivi des réseaux de narcotrafiquants, comme l’a rapporté la chaîne de télévision privée d’information en continu nationale française CNews.
Concrètement, cette stratégie vise à « débusquer les commanditaires et les têtes de réseau là où ils se trouvent », selon les termes du procureur de Marseille, Nicolas Bessone, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse consacrée au bilan 2023 des narcotrafics et du banditisme lié à la drogue.
Le ministre de la Justice français, Éric Dupond-Moretti, a donc créé un poste de magistrat de liaison à Dubaï (Émirats arabes unis) pour faciliter les opérations, ainsi qu’un autre à Sainte-Lucie, un État insulaire situé au sud de la Martinique, qui aura la responsabilité des îles des Caraïbes, comme l’a précisé le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, en poste depuis septembre à la tête du parquet de Marseille.
Bien que la date précise de la prise de fonction des deux magistrats n’ait pas été divulguée, Nicolas Bessone assure qu’elle est « imminente ». Il a souligné que la coopération internationale sera essentielle pour traquer les auteurs, souvent localisés à l’étranger, pour échapper aux autorités tout en menant « la belle vie ».
Cette adaptation de la stratégie française intervient en raison des difficultés liées à l’extradition de trafiquants de drogue recherchés en France et arrêtés à Dubaï, ainsi que des cas où la justice émiratie a remis en liberté certains d’entre eux. Jusqu’à présent, seuls les narcotrafiquants Hakim Berrebouh et Moufide Bouchibi, alias «Mouf» ont été extradés vers la France.
Parallèlement, la Belgique fait face à des problématiques similaires. Un tribunal de Dubaï a rejeté trois demandes d’extradition du Belgo-marocain Nordin El Hajjioui, surnommé Dikke Nordin van den Dam ou Sponky, vers la Belgique.
Ces évolutions témoignent des défis complexes auxquels sont confrontés les pays européens dans la lutte contre les trafics de drogue à l’échelle internationale.