Le Maroc et les Pays-Bas signent un accord d’extradition
LE MAROC ET LES PAYS-BAS SIGNENT UN ACCORD D’EXTRADITION
Au cours d’une réunion tenue à Rabat, le Maroc et les Pays-Bas ont officialisé la signature d’une convention de coopération en matière d’extradition. Cette entente, scellée entre le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et la ministre néerlandaise de la Justice et de la Sécurité, Dilan Zegerius, s’inscrit dans le cadre du programme de coopération juridique et judiciaire préalablement établi entre les deux nations.
L’objectif fondamental de ce document est de faciliter le transfert d’individus suspectés ou reconnus coupables de crimes d’un pays à l’autre, représentant ainsi une avancée significative dans la consolidation des mécanismes juridiques visant à contrer l’impunité transfrontalière. Cette initiative, saluée par Abdellatif Ouahbi, est perçue comme une manifestation de l’appréciation mutuelle pour le partenariat historique entre le Royaume du Maroc et le Royaume des Pays-Bas.
Le ministre marocain a souligné que cette convention s’inscrit dans la continuité d’un protocole de coopération judiciaire existant entre les deux pays, renforçant ainsi le processus judiciaire et les moyens de lutte contre l’impunité à l’échelle internationale.
Dilan Zegerius, la ministre néerlandaise, a souligné l’importance de cette coopération, mettant en lumière le caractère transfrontalier du crime organisé et l’impératif de lutter ensemble contre les réseaux criminels internationaux opérant dans des domaines tels que le trafic d’armes, de drogue et d’êtres humains.
La concrétisation de cette convention marque la conclusion d’un processus de négociation amorcé en février 2023 entre les deux nations. En mai de la même année, la Direction générale de la Sûreté nationale marocaine et la Police néerlandaise avaient préalablement signé une lettre d’intention définissant les aspects de la coopération bilatérale dans les domaines sécuritaires communs.
Cette lettre d’intention, en tant qu’accord-cadre, a pour objectif d’organiser et de soutenir la coopération bilatérale. Elle facilitera les échanges d’informations dans le domaine des enquêtes pénales, la formation policière, ainsi que le partage d’expertise, d’expérience et de connaissances liées aux actions sécuritaires, comme précisé dans un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale.
Il est à noter qu’en octobre 2018, la Cour suprême néerlandaise avait refusé la demande d’extradition de Saïd Chaou, invoquant le risque probable d’un procès inéquitable au Maroc.