Numérisation de l’administration publique : le Maroc est en retard
NUMÉRISATION DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE : LE MAROC EST EN RETARD
Retard numérique dans l’administration publique
Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE*) a pointé du doigt le Maroc pour son retard significatif dans la numérisation de l’administration publique. Cette critique s’inscrit dans un contexte où la création de valeur à travers les technologies a pris l’ascendant sur plusieurs domaines à l’échelle mondiale.
*Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) est une institution indépendante consultative marocaine créée le 21 février 2011 par dahir royal. Il a pour rôle la réalisation d’études et de propositions auprès du gouvernement marocain et des deux chambres du Parlement.
Disparités et absence de plateforme nationale de réservation
Devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme, le Conseil a souligné l’absence d’une plateforme nationale de réservation dans le secteur du tourisme, mettant en lumière des disparités marquées dans la progression de la numérisation entre différents secteurs économiques.
Enjeux numériques dans l’éducation
Le Conseil a observé avec préoccupation que 40% des élèves n’ont pas pu suivre l’enseignement à distance pendant le confinement, soulignant ainsi des défis majeurs dans la transition numérique du secteur éducatif.
Retards multi-sectoriels
Dans un panorama plus large, le Conseil a relevé des retards dans l’adoption de la performance via smartphones dans le domaine financier, l’absence de dossier médical électronique, le retard de la télémédecine dans le secteur de la santé, des lacunes dans les performances électroniques et logistiques, et une rareté de créateurs de contenu culturel en ligne.
Classement international et objectifs 2025
Le Conseil a mis en évidence le classement du Maroc au 101e rang sur 193 pays selon l’indice de développement de la gouvernance numérique, rappelant les objectifs fixés pour 2025, visant à rendre 50% des procédures administratives électroniques, avec un taux de satisfaction des utilisateurs atteignant 80%.
Préconisations pour une transformation numérique intégrée
Le Conseil Économique, Social et Environnemental a préconisé l’adoption d’une vision claire pour orchestrer une transformation numérique intégrée. Il a insisté sur l’accroissement de la contribution du secteur des technologies de l’information et de la communication, la numérisation des petites entreprises, et la modernisation des services administratifs en trois ans par la numérisation des différentes procédures administratives.
Cadre réglementaire et développement de centres de données
Relevant l’importance d’un cadre réglementaire intégré, le Conseil a recommandé le développement de centres de données nationaux et régionaux souverains par le biais de partenariats public-privé.
Engagement universitaire et industriel dans la transformation numérique
Le Conseil a insisté sur la nécessité d’engager les universités et les secteurs économiques dans des projets de recherche et développement liés à la transformation numérique. L’objectif est de créer des systèmes adaptés au développement des start-ups et de l’industrie numérique.
Création d’un écosystème numérique
En conclusion, le Conseil Économique, Social et Environnemental a préconisé d’accélérer la création d’un écosystème numérique au Maroc en utilisant les marchés publics comme levier, avec des mécanismes de financement innovants et des incitations financières pour les entreprises investissant dans leur processus de numérisation, tout en renforçant les avantages fiscaux.
LES AVANTAGES DE LA NUMÉRISATION DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
La numérisation de l’administration publique offre de nombreux avantages, tant pour le gouvernement que pour les citoyens. Voici quelques-uns des avantages clés :