Accusations de pollution à l’arsenic : démenti formel de Managem
ACCUSATIONS DE POLLUTION À L’ARSENIC : DÉMENTI FORMEL DE MANAGEM
Managem, un groupe minier basé au Maroc, fait face à des accusations graves et non fondées de pollution à l’arsenic provenant de sa mine de Bou-Azzer spécialisée dans l’exploitation et le traitement du cobalt. Ces allégations ont été initialement avancées par Wolf von Tümpling, un chimiste allemand du Centre Helmholtz pour la recherche environnementale de Magdebourg, et ont été relayées par plusieurs médias allemands, dont le grand quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, ainsi que les chaînes régionales Westdeutscher Rundfunk et Norddeutscher Rundfunk.
L’Agence de presse française AFP n’a pas manqué l’opportunité de critiquer une fois de plus le Maroc, en affirmant qu’il y avait une concentration « très élevée » d’arsenic dans les échantillons mentionnés, un cancérogène considéré comme le contaminant chimique le plus préoccupant dans l’eau potable. (L’arsenic est un cancérogène avéré et est le plus important contaminant chimique de l’eau de boisson à l’échelle mondiale)
Dans un communiqué publié le 15 novembre, le groupe marocain et panafricain Managem a réfuté vigoureusement ces accusations, présentant des arguments solides et se réservant le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les responsables de ces attaques. Les allégations portent sur des prétendus rejets d’arsenic provenant de la mine de Bou-Azzer, qui fournit du cobalt à des clients tels que BMW, essentiel pour la fabrication de batteries de véhicules électriques.
Malgré ces allégations sensationnalistes, Managem a souligné que depuis le début de l’exploitation de la mine, aucune maladie professionnelle liée à l’arsenic n’a été enregistrée, et aucune pathologie associée à cet élément n’a été déclarée dans la région de la mine. Le groupe a mis en avant ses pratiques respectueuses de l’environnement, précisant que le minerai extrait de la mine de Bou-Azzer est manipulé dans le respect des règles de protection du personnel minier.
Le groupe Managem réfute catégoriquement les allégations des médias allemands et de l’agence de presse française, des allégations «totalement infondées et ne reposant sur aucune base factuelle». «Depuis le démarrage de la mine, aucune déclaration de maladie professionnelle, en lien avec l’arsenic, n’a été enregistrée et aucune pathologie liée à l’arsenic, dans la région de la mine de Bou-Azzer, n’a été déclarée»
Le communiqué de Managem a insisté sur le suivi continu de la santé des collaborateurs, y compris le personnel en sous-traitance, avec des bilans médicaux réguliers. Les conditions d’extraction minière, telles que la foration sous eau et le traitement par voie humide sans dégagement de poussières, sont également présentées comme assurant la sécurité des travailleurs tout au long du cycle minier.
Managem a souligné sa conformité aux normes internationales les plus élevées en matière de protection de l’environnement, de pratiques sociales et de gouvernance. La mine de Bou-Azzer est certifiée aux normes internationales telles que ISO 45001, ISO 14001, ISO 9001, ISO 26000, Label RSE, et RMI, attestant de la mise en œuvre effective des standards internationaux les plus élevés dans l’industrie en termes de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement.
En outre, Managem a souligné que les études et audits annuels menés dans le cadre de la certification ISO ont conclu à l’absence d’anomalies de concentration dépassant les normes pour les eaux potables et d’irrigation. Des investissements importants ont également été réalisés pour la captation des eaux au sein du site industriel, avec un taux de recyclage de l’eau atteignant 93%.
La présence naturelle d’arsenic dans la région a toujours été prise en compte, et des solutions techniques adéquates sont mises en œuvre pour minimiser les impacts environnementaux. Les bassins de rétention d’eau font actuellement l’objet d’une mise à niveau pour concrétiser l’engagement zéro impact sur l’environnement.
Managem a souligné son engagement envers ses clients, employés et partenaires, ainsi que son objectif de consolider les externalités positives pour les communautés locales. Ces allégations surviennent à un moment où la concurrence mondiale pour sécuriser l’approvisionnement en métaux rares, en particulier le cobalt, est intense, suscitant des interrogations sur le timing de la propagation de ces accusations. En conclusion de son communiqué, le groupe marocain Managem déclare se réserver le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces allégations sans fondement.
À noter qu’en 2020, BMW a conclu un accord d’approvisionnement en cobalt d’une valeur totale de 100 millions d’euros avec Managem, accord qui se prolongera jusqu’en 2025. En 2022, Renault a emboîté le pas au constructeur allemand en signant un contrat similaire, prévu pour entrer en vigueur en 2025.
Les deux entreprises ont choisi le groupe minier panafricain, non seulement pour des considérations éthiques et environnementales, mais aussi en raison des garanties solides qu’offre son processus de production en termes de respect de l’environnement, d’utilisation d’énergies renouvelables, et de protection des droits des travailleurs, contrairement aux pratiques d’exploitation de mines de cobalt dans d’autres pays.