Du nouveau concernant le tunnel Maroc-Espagne
DU NOUVEAU CONCERNANT LE TUNNEL MAROC-ESPAGNE
La société nationale d’études du détroit de Gibraltar a annoncé que les travaux relatifs au projet de tunnel ferroviaire sous le détroit de Gibraltar, destiné à relier le Royaume du Maroc et le Royaume d’Espagne, avancent conformément aux accords établis.
La décision finale concernant ce projet dépend de l’achèvement des enquêtes et des explorations prévues, qui permettront de choisir la technologie optimale pour la construction du tunnel.
Ces décisions se baseront sur les résultats des études menées par la société nationale d’études du détroit de Gibraltar, en collaboration avec son homologue espagnole, SECEGSA, établie à Madrid.
Cette collaboration vise à harmoniser les efforts des institutions scientifiques et techniques au niveau national de chaque pays, ainsi qu’au niveau international, dans le but de faire progresser le projet en prenant en compte les avancées technologiques et les connaissances dans les domaines connexes.
La société a souligné que ce projet pourrait éventuellement permettre la création d’une liaison ferroviaire rapide entre Casablanca et Madrid, réduisant le temps de trajet à cinq heures et vingt minutes grâce à une ligne à grande vitesse.
Au cours des dernières années, des études de terrain ont été menées des deux côtés du détroit afin de déterminer les caractéristiques géologiques du sol.
Cela inclut des explorations terrestres et des tests géotechniques sur trois sites pilotes, notamment des forages à Bologne et Tarifa en Espagne, ainsi que des puits et galeries près de Malabata, près de Tanger.
Ces études ont révélé que la distance la plus courte entre les deux continents est d’environ 14 kilomètres, mais que ce tracé est également le plus profond, atteignant par endroits une profondeur de 900 mètres.
La zone offrant les meilleures conditions en termes de largeur et de profondeur se situe entre Punta Paloma sur la côte espagnole et Ras Malabata sur la côte marocaine.
Ce tracé s’étend sur une distance de 28 kilomètres avec une profondeur maximale de 300 mètres.
La société a collecté une quantité considérable de données, dont 44 campagnes océanographiques réalisées avec des techniques sophistiquées.
Cela a inclus la réalisation de plus de 10 000 kilomètres de profils géophysiques par sismique réflexion, plus de 5 000 kilomètres de profils Side Scan Sonar, environ 2 000 prélèvements d’échantillons du fond marin, 50 forages courts atteignant une profondeur maximale de 5 mètres, et 3 000 mètres de forages profonds.
Depuis la création de la Société nationale d’études sur le détroit de Gibraltar (SNED) et de la société espagnole SECEGSA, des études approfondies ont été menées pour examiner tous les aspects du projet de liaison, y compris les détails techniques, socio-économiques et environnementaux.
Ces études ont pour objectif de choisir la solution technique la plus efficace en fonction des spécificités de la liaison et d’évaluer sa viabilité économique.