Financial Times : les investissements du Maroc en Afrique
FINANCIAL TIMES : LES INVESTISSEMENTS DU MAROC EN AFRIQUE EN HAUSSE EXPONENTIELLE
Le Financial Times est un quotidien économique et financier britannique. Il est généralement considéré comme le quotidien économique de référence en Europe. Le journal compte plus d’un million d’abonnés dont près d’un tiers est installé au Royaume-Uni. La version papier est tirée à 163 000 exemplaires.
Au cours des années récentes, les investissements directs étrangers du Maroc en Afrique ont enregistré une croissance remarquable, passant d’environ 100 millions de dollars en 2014 à plus de 800 millions de dollars en 2021. Selon un rapport du magazine britannique Financial Times, les entreprises marocaines ont réalisé des investissements significatifs sur le continent africain, bien que la croissance des échanges commerciaux ait connu des fluctuations.
D’après cette même source, les investissements directs étrangers du Maroc en Afrique ont augmenté de manière impressionnante, passant d’environ 100 millions de dollars en 2014 à plus de 800 millions de dollars en 2021. À cette date, une part considérable, soit 43% de l’ensemble des investissements directs étrangers marocains, était allouée au continent africain.
Cette évolution a positionné le Maroc en tant que deuxième investisseur le plus important en Afrique, juste derrière l’Afrique du Sud, et en première place en Afrique de l’Ouest.
Les implications commerciales du Maroc à travers le continent sont étendues. Des institutions financières telles qu’Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire et la Bank of Africa, toutes basées à Casablanca, détiennent plus d’un cinquième des actifs bancaires en Afrique de l’Ouest.
De plus, le groupe OCP exerce ses activités dans 16 pays africains en dehors du Maroc, tandis que Maroc Telecom est présente dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, notamment le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, le Togo et la République centrafricaine, selon les informations du Financial Times.
En ce qui concerne le commerce, les performances ont été diverses. L’Europe continue de représenter environ les deux tiers des exportations marocaines, notamment en raison de la croissance des exportations automobiles. Bien que les exportations marocaines vers l’Afrique subsaharienne aient connu une croissance constante, elles ne représentent que 6% du total en 2021, d’après la Banque mondiale.
Par ailleurs, les importations en provenance d’Afrique subsaharienne restent très limitées, ne dépassant pas 1% du total des importations du pays. Le Maroc bénéficie d’accords commerciaux préférentiels et complets avec l’Europe, les États-Unis, la Turquie et d’autres nations, ce qui limite les importations en provenance d’Afrique, comme l’indique le Financial Times.
Cependant, l’équilibre devrait progressivement s’ajuster après que le Maroc ait ratifié l’accord de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine l’année précédente, et à mesure que les barrières tarifaires avec d’autres pays africains continuent de diminuer.
Le Financial Times souligne que les performances commerciales relativement modestes entre les pays africains mettent en lumière les risques associés à parier sur un continent dont les perspectives économiques se sont affaiblies ces dernières années. En effet, la croissance au Nigeria et en Afrique du Sud, considérés comme les moteurs économiques de l’Afrique, a pratiquement stagné. De plus, de nombreux autres pays ont été durement touchés par la pandémie de Covid-19, entraînant non seulement un ralentissement de la croissance économique dans de nombreuses nations africaines, mais aussi une augmentation alarmante de la dette, ce qui suscite des inquiétudes quant à une éventuelle crise de la dette à l’avenir.