vendredi, novembre 22, 2024
Faits diversInternationalNationalSociété

Saïdia : le corps du franco-marocain tué toujours en Algérie

SAÏDIA : LE CORPS DU FRANCO-MAROCAIN TUÉ TOUJOURS EN ALGÉRIE

Affaire Saïdia : Le corps du franco-marocain tué par des gardes-côtes algériens n’a toujours pas encore été restitué à sa famille

L’ATTENTE ANXIEUSE DE LA RESTITUTION DU CORPS D’ABDELALI MECHOUAR
La famille d’Abdelali Mechouar, le jeune homme tragiquement décédé suite à des tirs algériens à la frontière avec le Maroc près de Saïdia, traverse une période d’attente angoissante alors que la date de restitution de son corps reste incertaine. Cette situation délicate est le résultat de diverses formalités administratives imposées par les autorités algériennes, ce qui prolonge l’agonie de la famille endeuillée. Les autorités algériennes qui ont repêché son corps et l’ont mis dans une morgue à Tlemcen, refusent toujours de rapatrier sa dépouille.

LES DÉMARCHES POUR LA RESTITUTION DU CORPS
Maître Hakim Charki, l’avocat qui représente les familles des deux victimes de cette tragédie impliquant des garde-côtes algériens, avait précédemment annoncé que l’emplacement du corps d’Abdelali Mechouar avait été identifié. Cependant, la complexité de la situation réside dans le fait que le ministère de l’Intérieur algérien exige une approbation formelle des autorités marocaines pour la restitution du corps. Pour résoudre cette énigme bureaucratique, Maître Charki et son équipe ont entrepris de contacter le consulat marocain à Sidi Bel Abbès, en Algérie, dans le but d’obtenir un document officiel attestant du consentement marocain à la réception du corps.

COOPÉRATION JUDICIAIRE ENTRE LA FRANCE ET L’ALGÉRIE
Un élément crucial dans cette affaire est le traité de coopération judiciaire signé entre la France et l’Algérie le 5 octobre 2016. Ce traité impose à l’Algérie l’obligation de coopérer avec la France dans le cadre d’affaires judiciaires. Malgré la rupture diplomatique entre le Maroc et l’Algérie, cette coopération juridique entre l’Algérie et la France peut s’avérer essentielle pour faire progresser l’enquête.

LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ ET LA DEMANDE DE JUSTICE
Les familles des victimes sont avant tout en quête de vérité. Elles souhaitent une explication détaillée des événements qui ont conduit à la tragédie, même si certaines informations ont déjà été rendues publiques par le ministère de la Défense algérien. Les familles ont déposé une plainte incluant des accusations de meurtre, de tentative de meurtre et de non-assistance à personne en danger auprès du procureur de la République de Paris le 4 septembre. Cette plainte a ensuite été transmise à la cour d’assises de Paris.

PERSPECTIVES DE COOPÉRATION ET D’ENQUÊTE
La cour d’assises de Paris envisage d’adresser une demande officielle de coopération judiciaire aux autorités marocaines et algériennes. Bien que l’Algérie puisse potentiellement ne pas répondre favorablement à cette demande, l’objectif de la plainte est de contraindre les autorités à mettre en œuvre le traité de coopération entre l’Algérie et la France, forçant ainsi les deux pays à collaborer pour élucider cette affaire criminelle. Cette démarche souligne l’engagement des autorités françaises à résoudre des affaires similaires à l’avenir en utilisant des mécanismes juridiques internationaux.