vendredi, novembre 22, 2024
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Maroc : un nouveau record de surpopulation carcérale

MAROC : UN NOUVEAU RECORD DE SURPOPULATION CARCÉRALE DANS LES PRISONS MAROCAINES

Un nouveau record pour la surpopulation carcérale au Royaume du Maroc

Le Royaume du Maroc est confronté à une grave crise de surpopulation carcérale qui atteint un niveau alarmant. Selon la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), le nombre de détenus a dépassé les capacités d’accueil des établissements pénitentiaires du pays. Cette situation critique met en lumière les défis croissants auxquels fait face le système pénitentiaire marocain.

Un record inquiétant
Le 7 août, la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion a annoncé que le nombre de détenus avait franchi la barre des 100 000, alors que la capacité totale des lits disponibles dans les prisons ne peut accueillir que 64 600 personnes. Cette surpopulation carcérale record soulève de sérieuses préoccupations quant aux conditions de détention et à la gestion du système pénitentiaire.

Une situation de crise
Les services de Mohamed Salah Tamek ont précisé que le nombre de détenus était en réalité de 100 004 au 7 août, dépassant ainsi encore davantage la capacité d’accueil des prisons. Malgré les efforts déployés pour construire de nouveaux établissements, la surpopulation carcérale reste un problème urgent et complexe à résoudre.

Des établissements pénitentiaires dépassés
Un exemple frappant de cette surpopulation extrême est la prison locale de Aïn Sebaâ à Casablanca, qui accueille actuellement 10 877 prisonniers alors qu’elle dispose seulement de 3 800 lits. Cette situation met en évidence les défis particuliers auxquels sont confrontés certains établissements, rendant les conditions de détention difficiles et insalubres pour les détenus.

Inquiétudes et appels à l’action
La Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion exprime de vives inquiétudes face à cette situation préoccupante et appelle les autorités judiciaires et administratives à prendre des mesures urgentes pour faire face à la crise de surpopulation carcérale. Cette surcharge carcérale présente des risques potentiels de dysfonctionnement majeur dans le système pénitentiaire et pourrait engendrer des problèmes de sécurité graves pour les détenus et le personnel carcéral.




Conséquences pratiques et humanitaires
Outre les risques de sécurité, la surpopulation carcérale pose des problèmes pratiques et humanitaires. Les services essentiels tels que la restauration, les soins de santé et les programmes de réinsertion sont mis à rude épreuve, rendant difficile la fourniture de prestations de qualité aux détenus.

En bref…
La crise de surpopulation carcérale au Maroc nécessite des solutions immédiates et à long terme. Il est essentiel de moderniser le système pénitentiaire, d’améliorer les conditions de détention et de mettre en œuvre des programmes de réinsertion efficaces pour mieux gérer les détenus et garantir la sécurité et la dignité dans les établissements pénitentiaires du pays. L’appel de la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion aux autorités judiciaires et administratives est urgent pour éviter les dysfonctionnements et les problèmes sécuritaires liés à la surpopulation carcérale, tout en assurant des prestations adéquates aux détenus dans leur parcours de réhabilitation.

Face à la crise de surpopulation carcérale au Maroc, il est essentiel de réfléchir à des mesures alternatives à l’emprisonnement traditionnel pour les peines de prison de courte durée. Des solutions telles que le bracelet électronique, le travail d’intérêt général, l’assignation à résidence, etc. peuvent offrir une approche plus efficace et humaine pour la réinsertion des détenus tout en allégeant la pression sur les établissements pénitentiaires. En adoptant ces mesures novatrices, le pays peut avancer vers un système de justice plus équilibré et respectueux des droits des détenus.