(Document) Maroc ? Algérie ? Le pari perdant d’Emmanuel Macron
(DOCUMENT) MAROC ? ALGÉRIE ? LE PARI PERDANT D’EMMANUEL MACRON
Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger, a exprimé son inquiétude quant au refroidissement des relations entre la France et le Maroc dans une note publiée en juin 2023, intitulée «Le pari algérien d’Emmanuel Macron: illusions, risques et erreurs». Selon Xavier Driencourt, le tropisme d’Emmanuel Macron envers l’Algérie a conduit à un pari perdant, entraînant ainsi une détérioration des liens franco-marocains.
Les signaux hostiles du régime algérien envers la France
À l’Institut Thomas More, un think tank indépendant basé à Bruxelles et Paris, Xavier Driencourt soulève des interrogations dans sa nouvelle note concernant les motivations du président français, Emmanuel Macron, à persister dans la valorisation des relations entre la France et l’Algérie.
Il se demande quels avantages la France pourrait en tirer, étant donné que le régime algérien envoie des signaux hostiles envers la France, allant de l’inclusion d’un couplet anti-français dans son hymne national à la récente visite d’Abdelmadjid Tebboune en Russie.
La rupture de l’équilibre entre la France, l’Algérie et le Maroc
Ce choix de la France en faveur de l’Algérie et au détriment du Maroc est une rupture de l’équilibre que la France a toujours tenté de maintenir entre les 2 capitales nord-africaines.
Chaque jour qui passe, le choix délibéré de la France en faveur de l’Algérie l’éloigne davantage du Maroc.
La réaction du Maroc et son éloignement de la France
La réaction du Maroc face à cette position française n’avait pas tardé à se manifester.
En réponse aux déclarations d’Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à l’Élysée le 27 février, qualifiant ses relations avec le Roi Mohammed 6 d’ « amicales » et « bonnes », une « source officielle au sein du gouvernement marocain » a déclaré en mars 2023, dans les pages du magazine panafricain Jeune Afrique, que les relations n’étaient « ni amicales ni bonnes, tant entre les deux gouvernements qu’entre le Palais royal et l’Élysée ». Xavier Driencourt a rappellé cette position du Maroc.
Pour l’ancien ambassadeur de France à Alger, ceci laisse d’une certaine manière «filer» le Maroc vers d’autres alliés et/ou d’autres partenaires, parmi lesquels on retrouve l’Espagne, les États-Unis, Israël, et également la Chine, entres autres.
Les changements géopolitiques et la nécessité de revoir les alliances
Pour le diplomate français, le contexte géopolitique a subi des changements majeurs : des vents forts soufflent à travers le monde, les tensions internationales augmentent partout, les puissances anti-occidentales s’organisent et la prétendue multipolarité se traduit en réalité par un désordre et une fragmentation du monde, sur fond d’affrontement entre blocs.
Il serait illusoire de croire qu’on peut échapper à cette réalité.
Il est donc crucial de se demander qui sont ses alliés, qui sont ses amis.
Pour l’ancien ambassadeur de France à Alger, à ce stade, la France s’est éloignée du Maroc et elle récolte peu, voire rien, de son pari sur l’Algérie.
Le choix de la France de valoriser les relations avec l’Algérie, au détriment du Maroc, soulève des interrogations sur les motivations et les avantages attendus.
Les signaux hostiles du régime algérien envers la France sont préoccupants, tandis que le Maroc réagit en se tournant vers d’autres alliés. L’Algérie s’est résolument tournée vers la Russie.
Dans un contexte géopolitique en évolution, il est crucial de revoir les alliances et de se demander qui sont réellement ses alliés et amis.
L’ancien ambassadeur de France à Alger souligne que face au régime algérien, le Maroc se positionne comme le pays le plus stable de la région, caractérisé par son dynamisme et sa stratégie économique offrant des opportunités incontournables. Le Maroc aspire à être reconnu en tant que puissance régionale. Dans cette optique, il est inconcevable pour lui que la France laisse sa relation avec le Maroc se détériorer davantage.
Le document complet (PDF) : Maroc Algérie France Le pari algérien d’Emmanuel Macron: illusions, risques et erreurs
À lire aussi: