Tomates marocaines : les producteurs français inquiets
TOMATES MAROCAINES : LES PRODUCTEURS FRANÇAIS INQUIETS
Les producteurs français sont de plus en plus préoccupés par la croissance des importations de tomates en provenance du Royaume du Maroc et soulèvent des inquiétudes allant même jusqu’à parler de concurrence déloyale.
Malgré les déclarations des grandes enseignes de distribution en faveur de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et de leur soutien aux producteurs locaux, les producteurs de tomates français constatent avec déception que les produits importés, en particulier ceux en provenance du Royaume du Maroc, continuent de jouir d’une préférence sur le marché.
Afin de sensibiliser les consommateurs à l’origine des produits qu’ils achètent et de faire entendre leurs revendications auprès des autorités, un groupe de producteurs français s’est réuni sur le parking d’un hypermarché et a pris d’assaut le rayon des fruits et légumes.
Leur action consistait à étiqueter les barquettes de tomates importées avec la mention « Origine Maroc », afin d’attirer l’attention sur la préférence qui est accordée aux produits étrangers au détriment des produits locaux français.
Laurent Israelian, un militant de l’association « Légumes de France », qui fédère les producteurs de légumes sur tout le territoire français, a expliqué dans une déclaration au journal La Marseillaise que cette initiative vise à sensibiliser les consommateurs et à mettre en évidence la nécessité de mesures de soutien des pouvoirs publics pour préserver l’agriculture locale.
Les producteurs français expriment également leur inquiétude face à l’accord commercial en vigueur entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc.
Ils accusent cet accord de favoriser une concurrence jugée déloyale en raison des méthodes de calcul du prix d’entrée et des réductions des droits de douane appliquées aux volumes importants de tomates marocaines.
Selon eux, ces pratiques nuisent à la protection du marché européen et mettent en péril la viabilité économique des producteurs nationaux.
Les acteurs de l’industrie agricole française appellent donc les autorités compétentes à examiner de près ces accords commerciaux et à prendre des mesures pour préserver la compétitivité des producteurs locaux.