vendredi, novembre 22, 2024
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Parlement Europe (Maroc-Algérie) : l’antagonisme d’élus

ATTITUDE ANTAGONISTE DE CERTAINS ÉLUS LORS DU VOTE DE LA RÉSOLUTION SUR LES DROITS DE L’HOMME EN ALGÉRIE AU PARLEMENT EUROPÉEN (PE)

Lors du vote de la résolution sur les droits de l’Homme en Algérie au Parlement européen, certains élus ont adopté une attitude contradictoire qui n’est pas passée inaperçue.

Après avoir voté contre le Maroc il y a quelques mois, certains ont adopté une position plus discrète concernant l’Algérie.

Alors que la défense des droits de l’Homme est une cause noble, pour certains eurodéputés, elle semble être conditionnée par des affinités ou d’autres considérations.

Malgré une écrasante majorité de parlementaires européens condamnant la situation des droits de l’Homme en Algérie, cinq d’entre eux se sont abstenus de condamner Alger, bien qu’ils aient choisi de voter contre le Maroc.

Il convient de souligner que les situations des deux pays en termes de respect des droits de l’Homme et de liberté de la presse sont complètement différentes.

Alors que le Maroc compte seulement trois journalistes incarcérés pour des affaires sans lien avec la presse, mais relevant du droit commun, l’Algérie a connu une dégradation considérable depuis 2019, passant d’un élan populaire en faveur de la démocratie à une répression politique, militaire et sociale.

Plus de 300 personnes ont été emprisonnées pour avoir manifesté, publié un article, envoyé un simple tweet ou représenté une alternative politique populaire susceptible de renverser le système établi.




Des journalistes se sont exilés à l’étranger pour échapper à une condamnation certaine, d’autres sont emprisonnés pour avoir simplement dit la vérité, des familles de journalistes sont traumatisées, des jeunes sont contraints de vivre dans la clandestinité, certains sont décédés en prison, des leaders politiques gravement malades ont été emprisonnés et libérés uniquement après avoir promis de ne plus s’engager en politique, des ONG ont été dissoutes, et des partis politiques ont été qualifiés de groupes terroristes.

Toutes ces violations des droits de l’Homme en Algérie sont largement connues dans le monde. La presse en a souvent parlé, des organisations de défense des droits de l’Homme ont signalé ces abus, des militants en discutent quotidiennement, et des journalistes algériens patriotes dénoncent cette situation en permanence.

Il faudrait donc fermer les yeux de manière volontaire pour ignorer la réalité effroyable de cette « Nouvelle Algérie », validée par certaines puissances occidentales afin de ne pas compliquer la situation, mais au détriment de près de 45 millions d’Algériens.

Malgré cette différence abyssale entre le Maroc et l’Algérie, certains eurodéputés ont adopté une attitude douteuse, qui devrait susciter des interrogations au sein des institutions européennes, notamment au Parlement européen.

À la suite de l’affaire du « Qatargate », une enquête devrait être menée et des interrogatoires devraient être effectués pour établir l’existence éventuelle d’un « Algériagate » et comprendre les raisons pour lesquelles certains « moutons noirs » se sont dissociés du vote massif en faveur de la résolution.




Ces actions soulèvent des interrogations sur d’éventuels liens et contreparties entre ces eurodéputés et l’Algérie.

La résolution a été adoptée par une large majorité du Parlement européen, avec 536 votes en faveur (96%), 4 contre (0,7%) et 18 abstentions (3%). Sur 558 eurodéputés, seuls 22 n’ont pas voté en faveur de la résolution, dont 18 se sont abstenus.

Parmi ces 18 abstentionnistes, 5 avaient pourtant voté pour la résolution contre le Maroc, ce qui révèle une approche sélective et biaisée de la question des droits de l’Homme, laissant supposer des liens entre certains eurodéputés et l’Algérie.

Les exemples de Manu Pineda, vice-président de l’Intergroupe Hostile en Espagne, ainsi que des députés portugais Sandra Pereira et João Pimenta Lopes, qui ont contredit la position de leur pays et de leur groupe politique, soulèvent des questions.

De même, les députés grecs Lefteris Nikolaou-Alavanos et Kostas Papadakis, membres du groupe des Non inscrits (NI), ont également adopté une position divergente de celle de leur parti et de leur pays, malgré avoir condamné le Maroc.

Une enquête approfondie est nécessaire pour comprendre les raisons derrière ces comportements et pour clarifier toute éventuelle influence ou accord soutenant l’agenda algérien.